« D’après ce que nous savons, nous avons atteint le pic…»
Mayor Roger Larose, Mun. du Pontiac
Tashi Farmilo
Publié dans le Journal du Pontiac le 7 mai 2025.
PONTIAC – Vendredi, le 3 mai, les eaux de la rivière des Outaouais continuaient de monter dans la région de Pontiac. Malgré tout, les autorités municipales demeuraient prudemment optimistes surveillant de près les prévisions et se préparant à une crue prévue pour la fin de semaine.
Roger Larose, maire de la Municipalité de Pontiac, a indiqué que le niveau de l’eau avait légèrement augmenté. « L’eau est montée un peu sur la plaine inondable », a-t-il noté. « D’après ce que nous savons, nous avons atteint le pic dimanche, le 4 mai. » La municipalité, qui comprend Quyon, Luskville, Breckenridge ainsi que North et South Onslow, a connu des inondations printanières récurrentes au cours des dix dernières années. Cette année, selon M. Larose, les impacts sont davantage ressentis sur les infrastructures que sur les maisons. « Le problème principal, ce ne sont pas les maisons, ce sont surtout les routes », a-t-il expliqué. « Seulement deux ou trois maisons ont été gravement touchées jusqu’à présent. » S’adressant au Journal le vendredi 2 mai, il a ajouté : « Selon la quantité de pluie qu’on recevra, je pense qu’on va s’en sortir. »
À Mansfield, la mairesse Sandra Armstrong a indiqué que le personnel surveille de près les prévisions fluviales. En l’absence d’un système officiel de bénévoles, la municipalité s’appuie sur la communication directe pour coordonner le soutien. Certains résidents remplissent eux-mêmes leurs sacs de sable, tandis que d’autres reçoivent de l’aide des employés municipaux ou des élèves de l’École secondaire Sieur-de-Coulonge (ESSC).
Du sable, des sacs et des pelles sont mis à la disposition des résidents au
32, chemin du Lac de la Truite.
En date du 2 mai, le chemin Léonard était fermé à toute circulation sauf locale, tandis que l’eau s’approchait de plusieurs autres routes, dont les chemins Grand-Marais, Félix, La Passe et Thomas-Lefebvre. Mme Armstrong a précisé que des barrières de sable ont été placées pour protéger les zones vulnérables. « Quelques chemins privés sont déjà inondés », a-t-elle indiqué. « Nous avons distribué des avis informant les résidents que les services d’urgence pourraient être retardés, et ceux qui ont choisi de rester ont dû signer une décharge reconnaissant les risques. »
Le personnel municipal effectue des inspections quotidiennes des zones basses, avec des mises à jour transmises aux services provinciaux d’urgence afin d’assurer l’accès aux autobus scolaires et aux véhicules d’urgence. Bien que les parcs demeurent ouverts, leur état est surveillé de près.
À Fort-Coulonge, la mairesse Christine Francoeur a signalé des conditions relativement stables malgré la montée des eaux. « Plus des trois quarts du parc municipal sont sous l’eau », a-t-elle déclaré. « Mais je ne pense pas que l’eau atteindra les maisons. Les routes sont correctes, je n’ai rien eu à fermer. » Sa principale préoccupation concerne les infrastructures d’égouts. « On s’inquiète pour les pompes, mais tout fonctionne normalement pour l’instant », a-t-elle expliqué.
« Si elles cessent de fonctionner, il y a un risque de refoulement dans les maisons, donc on les surveille de très près. »
Selon le Secrétariat de régulation de la rivière des Outaouais, des niveaux d’inondation mineurs ont déjà été atteints dans plusieurs zones vulnérables. Le niveau de l’eau du lac Coulonge devait atteindre 108,35 mètres d’ici le 4 mai—ce qui demeure sous les seuils majeurs. Étant donné que les prévisions incluaient des précipitations, les niveaux réels pourraient varier. « On surveille toujours la pluie », a affirmé Mme Armstrong. « Si les zones en amont restent sèches, c’est une bonne nouvelle pour nous. »
Les résidents des zones à risque sont invités à consulter les pages Facebook municipales ou les mises à jour en temps réel du Secrétariat de régulation de la rivière des Outaouais au www.ottawariver.ca/conditions.