Couverture cellulaire : l’Outaouais laissé pour compte
Mélissa Gélinas
Publié dans le Journal du Pontiac le 7 mai 2025.
OUTAOUAIS – Un investissement de 25 millions de dollars est prévu pour améliorer le réseau cellulaire au Québec en 2025-2026 grâce à l’ajout de nouvelles tours. Cependant, le gouvernement du Québec a récemment annoncé que la région de l’Outaouais serait exclue de ce plan provincial de couverture cellulaire.
« Il y a six mois, j’ai assisté à une conférence organisée par la Fédération québécoise des municipalités (FQM), où j’ai appris que le plan de déploiement du service cellulaire couvrirait l’ensemble de la province, conformément à la promesse du premier ministre François Legault de le faire d’ici 2026 », a déclaré Jane Toller, préfète de la MRC de Pontiac. « J’ai ensuite appris que l’Outaouais avait été exclu de ce calen drier et que le déploiement dans notre région aurait probablement lieu en 2027 ou 2028. »
Mme Toller a qualifié la situation d’inacceptable, soulignant que plusieurs municipalités, dont Waltham, n’ont aucun service cellulaire. « C’est particulièrement inquiétant en cas d’urgence », a-t-elle déclaré. « Par exemple, il n’y a aucune couverture sur certains tronçons de la route 148, et c’est un problème sérieux. »
Elle a également mentionné des problèmes similaires sur la route 105 et à Maniwaki, où le réseau est peu fiable.
Malgré cela, le gouvernement du Québec continue d’affirmer que la Vallée-de-la-Gatineau bénéficie du même niveau de service cellulaire que le reste de l’Outaouais. Mais selon Chantal Lamarche, préfète de la Vallée-de-la-Gatineau, les fonctionnaires et les élus à Québec ignorent la réalité et la complexité géographique de la région, en dehors de la Ville de Gatineau.
« En tant que membres de la Conférence des préfets de l’Outaouais (CPO), nous allons soumettre une résolution au gouvernement du Québec pour demander un service cellulaire équitable dans toute la région et un déploiement d’ici 2026 », a déclaré Mme Toller.
Le ministre responsable des communications et de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, n’a pas répondu aux demandes de commentaires du Journal.
