Un joyau s’envole en fumée

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Deborah Powell (tr. L. T.)


Deborah Powell (tr. L. T.)

BRISTOL – Le 16 février dernier, un incendie a détruit le dernier édifice            historique sur les berges de la rivière des Outaouais à l’endroit qui était connu comme le «Union Village» dans la Municipalité de Bristol. Quand les         pompiers, alertés par des voisins, sont arrivés sur les lieux, les flammes avaient déjà consumé toute la bâtisse.
«Ils pensent que les pierres du foyer sont devenues assez chaudes pour mettre le feu au bois du plancher et des murs», déclarait Brian Hayes de Arnprior, propriétaire du site qu’il utilise comme chalet depuis plus de quarante ans.  Un membre de la famille avait utilisé le chalet au cours de la fin de semaine, mais était retourné chez lui.
«La perte de cette bâtisse est vraiment regrettable», déclarait l’historienne locale Maude-Emmanuelle Lambert. «C’était probablement, originellement, la gare (Union Station) pour le chemin de fer tiré par des chevaux qui transportait des        passagers et des marchandises entre Pontiac et la tête du Sault-aux-chats. »
En débarquant du train, vous       pouviez alors prendre un bateau au quai Union Station et vous rendre jusqu’à Portage-du-Fort", expliquait Mme Lambert.
Cet endroit était alors connu comme "Tête des Chats", comme s’en rappelait Mme Jennie Yuill McIntyre, qui a été élevée dans ce secteur vers 1850.
"Je me rapppelle que j’allais à la vieille école du village de Pontiac dans les années ’50. À ce moment-là, nous vivions à la Tête des Chats et, étant donné qu’on était loin de l’école, on avait l’habitude d’embarquer dans un wagon tiré par des chevaux, qui était sans doute unique au Canada", écrivait Mme McIntyre en 1930. "La Tête des Chats possédait un quai et une gare et puis une demi-douzaine de maisons ont été construites alors qu’on commençait la construction du canal", écrivait-elle, faisant référence au canal qui avait été prévu pour créer une voie navigable de contournement des chutes, mais le    projet a été abandonné avant d’être complété vers la fin des années 1800.