Un convoi de camionneurs stationnés en face du bureau de M. André Fortin venus pour protester contre la dérèglementation d’une partie de l’industrie du camionnage.
Allyson Beauregard (tr. L. T.)
Un convoi de camionneurs stationnés en face du bureau de M. André Fortin venus pour protester contre la dérèglementation d’une partie de l’industrie du camionnage.
Allyson Beauregard (tr. L. T.)
CAMPBELL’S BAY – Un convoi de camionneurs s’es t rendu devant le bureau du député provincial André Fortin le 9 mai dernier pour protester contre le plan du gouvernement de dérèglementer l’industrie du camionnage en vrac et d’abolir le bureau du Transporteurs en vrac du comté de Pontiac (TVP). Ce bureau est responsable de la répartition des contrats du gouvernement. Des manifestations similaires ont eu lieu ailleurs dans la Province.
À l’heure actuelle, dans les contrats du gouvernement, comme les réparations au pont de Campbell’s Bay, la réfection de l’intersection sur la route 148 à Mansfield et d’autres contrats pour des travaux publics, l’entreprise qui obtient le contrat est responsable de choisir 50% des camionneurs nécessaires pour faire le travail tandis que le TVP a la responsabilité de répartir l’autre 50% chez les
entreprises de camionnage de son secteur.
« Si un contracteur a besoin de 20 camions, nous pouvons en choisir la moitié. Nous essayons de diviser le travail de façon équitable entre nos membres », expliquait M. Fern Dagenais, directeur général du TVP. Cet organisme dessert tout le Pontiac, de Rapides-des-Joachims jusqu’au chemin Terry
Fox, près de Aylmer et compte 44 membres.
« Auparavant, la formule du 75/25 était appliquée et le TVP était responsable de choisir 75% des camionneurs nécessaires, mais elle a été remplacée par la
formule du 50/50 ».
« Nous avons déjà subi des coupures dans les contrats », faisait remarquer une camionneur.
« Tout ce que nous demandons, c’est le statu quo, que les choses restent les mêmes », déclarait Maurice Morin, propriétaire d’une compagnie de camionnage. Le TVP s’était vu accorder des contrats jusqu’en mars 2017, et le gouvernement a proposé d’offrir une annnée de plus (2017-2018), mais selon M. Morin et d’autres camionneurs, ce n’est pas acceptable. « Nous demandons un engagement permanent de la part du gouvernement », ajoutait M. Morin.
Selon M. Morin, une dérèglementation causerait du tort à l’industrie locale du camionnage. « Les grosses compagnies auront la possibilité de venir dans notre région et de prendre tout le travail. S’il y a dérèglementation, ça deviendra la confusion générale », prédisait M. Dagenais.
« Les tarifs qui sont en place nous permettent de survivre », ajoutait un autre camionneur, M. Denis Morin.
Le député Fortin a promis de faire passer le message des camionneurs aux autorités concernés.