Je ne sais vraiment pas qui a inventé ce proverbe, mais il avait sûrement le conseil municipal de l’Île-du-Grand-Calumet en tête. Mais quand on y pense, ça fait des lunes qu’elles durent, les agitations au conseil.
Je ne sais vraiment pas qui a inventé ce proverbe, mais il avait sûrement le conseil municipal de l’Île-du-Grand-Calumet en tête. Mais quand on y pense, ça fait des lunes qu’elles durent, les agitations au conseil.
Quand le principal intéressé s’est présenté aux élections, on pensait bien faire en lui donnant les rênes du pouvoir. On a vu trop grand et, dans notre aveuglement, on a peu remis en question la compétence du candidat, son expérience, ses qualifications, ses objectifs.
Et que dire de notre conseil, sinon que la guillotine est tombée en plein milieu de la table et l’a scindée en deux parties distinctes et opposées. Le scénario est toujours le même, peu importe la proposition mise de l’avant : trois conseillers pour, trois conseillers contre et le principal intéressé penche toujours du même côté, ce qui favorise le même clan et donne forcément les mêmes résultats.
On parle beaucoup de démocratie dernièrement. Évidemment, vous me
direz que « l’affaire Trump » et ses entourloupettes, ses mensonges grossiers, ses hostilités bien ciblées, ses discours séditieux et provocateurs n’ont rien à voir avec les petites chicanes de clocher au conseil de l’Île. Et je vous donne entièrement raison. Mais, quand un citoyen se fait rabrouer ou insulter en public, on coupe son droit de parole; on affirme publiquement que la question qu’il pose sera prise en compte, mais elle reste lettre morte malgré les nombreux rappels; on refuse systématiquement de rencontrer un citoyen ou d’écouter ses doléances; on prend unilatéralement des décisions qui hypothèquent la santé financière de la communauté; et quand les réunions du conseil ne deviennent qu’une façade de gouvernance, car toutes les décisions importantes sont prises d’avance alors OUI, il y a un lien à faire entre « l’affaire Trump » et les affaires de l’Île. Ça s’appelle de l’abus de pouvoir, la répression du droit de parole, la retenue d’information, la carence de respect envers les citoyens, l’absence d’écoute et de sérieuses lacunes dans la gérance des affaires de la communauté.
Quand un élu municipal manipule les dossiers comme il manipule la vérité, quand il abuse des gens comme il abuse de son pouvoir, quand il impose sa volonté et ses humeurs sur les gens qui l’entourent, quand il démontre aussi peu de respect pour la fonction qu’il occupe que pour les gens pour qui il travaille, c’est que le loup est déjà dans la bergerie.
Il est facile alors de tromper la vigilance des citoyens parfois apathiques, mais surtout désabusés par la gouvernance municipale instable. Plusieurs sont allés à la source, mais ont vite compris que la source était stagnante après des années de gérance déplorable, d’expertise improvisée, de dossiers maquillés, de règlements élastiques et d’ambiance de travail malsaine, d’où l’alternance constante de personnel.
ET ÇA CONTINUE!
Que nous reste-t-il alors comme espoir? Ce qui me fait penser que plus ça change…
Linda Godin
ILE-DU-GRAND-CALUMET