Oser en parler – Chronique politique

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Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist


Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist

Moins de 20 jours avant d’élire les représentants qui prendront les décisions à l’Assemblée Nationale à Québec et je suis resté sur ma faim jusqu’à maintenant. Trop de sujets n’ont pas été abordés. C’est probablement normal, parce que tous les partis cherchent à obtenir de la visibilité dans la sphère publique et quoi de mieux qu’une promesse de plusieurs millions pour attirer l’attention. Je n’enlève rien aux souhaits d’aider les familles, de prolonger une autoroute ou d’éliminer graduellement les voitures à essence, mais on passe à côté de réalités qui auraient un impact beaucoup plus concret dans la vie quotidienne des Québécois.
On entend de plus en plus parler de santé mentale. Des entreprises, comme Bell avec son opération « on cause pour la cause », nous sensibilisent à l’anxiété, à la dépression, à l’importance de l’équilibre de vie. Les problèmes de santé mentale sont liés à de nombreuses problématiques sociales (aux dépendances, entre autres), et leur impact économique est énorme. Pourtant, jusqu’ici, les candidats ont fait fi de cette question dans la présente campagne. Le maintien d’une bonne santé mentale est devenu un véritable défi de société, un enjeu qui touche tout le monde et il me semble qu’il serait plus que temps d’aborder concrètement le sujet.
Récemment, Gatineau a vu le journal « La Revue » fermer ses portes. Chaque média de proximité qui disparaît réduit des milliers de voix au silence. Comment se fait-il que la classe politique tarde à réagir à cette fermeture et à ses conséquences sur la population locale? L’importance des journaux a pourtant été reconnue récemment et on a même annoncé des subventions pour assurer leur survie, sans toutefois présenter une stratégie bien définie. Il serait peut-être temps que les candidats s’en mêlent.
En lien avec les médias, la démocratie et le mode de scrutin, j’aimerais surtout voir les Libéraux prendre des engagements. Du droit de vote aux femmes jusqu’au gouvernement de Jean Lesage et son travail colossal pour faire changer les moeurs au Québec, ce parti a une responsabilité historique. Parmi les sujets qui ne sont pas assez abordés, notons la jeunesse, les arts et la culture et l’économie sociale.
Depuis le début de la campagne, plusieurs analystes ont qualifié la campagne du
Parti Québécois comme excellente. Je suis le premier à l’admettre, sur le plan national.  Par contre, quel manque de sérieux dans Pontiac! Le PQ a jusqu’à maintenant décliné l’ensemble des demandes d’entrevue faites à leur candidate Marie-Claire Nivolon. Cette candidate, parachutée dans la circonscription, est liée au PQ depuis 1977 et a toujours été impliquée dans la région de Montréal.
Bref, j’espère voir les partis oser davantage d’ici la fin de la campagne.