Depuis maintenant 12 ans, on nous répète qu’il faut redémarrer notre industrie forestière afin d’éviter que notre ressource soit transportée et transformée à l’extérieur de la région, tout en créant ou maintenant des emplois locaux.
Depuis maintenant 12 ans, on nous répète qu’il faut redémarrer notre industrie forestière afin d’éviter que notre ressource soit transportée et transformée à l’extérieur de la région, tout en créant ou maintenant des emplois locaux. Pour y parvenir, nous devons « améliorer la compétitivité de l’industrie forestière » tel qu’indiqué dans le Plan stratégique Vision 2020. Il y est entre autres mentionné que nous devons stimuler l’émergence d’innovations ainsi que favoriser des projets de 2e et 3e transformation ainsi que les produits innovants.
De là l’embauche d’une personne qualifiée pour assister la MRC dans
ses démarches pour arriver à mettre en application les recommandations des analyses et consultations ayant servies à produire le Plan stratégique. Le résultat
de cette démarche a été de nous positionner très favorablement pour attirer une entreprise innovatrice nous permettant de maximiser l’utilisation de la biomasse tout en créant des emplois de qualité, en offrant un plus grand marché aux producteurs de bois locaux et en augmentant les possibilités de consolider les entreprises existantes.
Malheureusement, le présent conseil des maires a préféré mettre fin à ce projet qui est sur le point de se concrétiser dans un avenir plus ou moins rapproché, et ce, en grande partie en raison d’un manque de leadership de la préfète qui n’arrive à expliquer le fondement de sa résolution que par le salaire du consultant et la durée du mandat.
Rome ne s’est pas construite en un jour et le talent, ça se paie comme il a déjà été mentionné lors de l’embauche de certains employés de la MRC. Et ce salaire devient d’autant plus élevé lorsqu’on considère que tout le travail qu’ils produisent l’est en vain. Soit il y a des raisons personnelles qui motivent cette prise de position ou bien on aime gaspiller l’argent des contribuables à faire produire des belles études pour bien paraitre, ou pour profiter d’une subvention, mais qui ne serviront pas à autre chose que de créer de l’espoir.
Il nous faut plus que de l’espoir, il nous faut de l’action. Il faut cesser de parler des deux côtés de la bouche en disant qu’on appuie un projet mais en refusant de
poursuivre les démarches entreprises.
Et pendant tous ces débats, notre bois continue de quitter la région, nos jeunes s’exilent, notre population vieillit et notre main d’œuvre qualifiée se fait de plus
en plus rare. Effectivement, on n’est pas sorti du bois !
Jean-Pierre Landry
CAMPBELL’S BAY