Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist
Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist
La conférence du premier ministre François Legault, lorsqu’il a annoncé les mesures sanitaires supplémentaires pour l’Outaouais, a été un exercice difficile et compliqué pour les résidents du Pontiac. Le message pour les résidents de la ville de Gatineau était clair: ils retournaient en confinement. Par contre, le premier ministre n’avait pas spécifié ce qui en était pour la MRC de Pontiac. Le vocabulaire utilisé, parfois Outaouais, à d’autres reprises Gatineau, a confondu la majorité des gens du Pontiac et avec raison.
La première question posée par un journaliste lors de cette conférence n’a pas été à comprendre ce qui se passait. « Vous n’avez pas parlé de Montréal? », a questionné un journaliste visiblement à l’emploi d’un média de la communauté urbaine de Montréal. La réponse aurait dû être : « Non, aujourd’hui ce n’est pas le sujet de la conférence ». Au lieu de ça, les questions se sont poursuivies,
sans qu’on dise spécifiquement les règles qui s’appliquaient pour la MRC de Pontiac, la MRC de Papineau et la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau. La première question aurait dû provenir d’un média touchant les régions visées par l’annonce et quelqu’un parmi la grande équipe des communications, incluant le ministre de la santé et le directeur de la santé publique, aurait dû s’adresser aux gens des communautés rurales de l’Outaouais et nommer le Pontiac, la Vallée de la Gatineau et Papineau. D’ailleurs, une des responsables des communications du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Outaouais, confiait récemment à mon collègue Jacob Lavigne, ignorer que la Municipalité de Pontiac n’était pas située dans la MRC de Pontiac, mais plutôt dans la MRC des Collines-de-l’Outaouais. Ce qui explique que pendant plusieurs mois, la Municipalité de Pontiac se trouvait dans le tableau des statistiques de la MRC de Pontiac, avant une correction qui est survenue il y a quelques jours. C’est une situation compliquée, puisque la Municipalité de Pontiac est comptabilisée dans le Réseau local de service du Pontiac pour les soins de santé, mais c’est le genre d’ignorance qu’une organisation régionale doit éviter.
Il faut s’interroger sur la connaissance de nos institutions envers le Pontiac. Récemment, à ma grande surprise, Hydro-Québec est un exemple intéressant à
suivre. Après des plaintes de résidents de Pontiac, Hydro-Québec a compris que, pour régler les problèmes et se rapprocher d’une communauté, il faut entretenir une relation avec la communauté. Dorénavant, la région compte sur un conseiller en communications et collectivités, ce qui fait toute la différence. L’information, la rapidité de réponse et la clarté du message d’Hydro-Québec ont connu une amélioration de 200%.
En conclusion, lorsque les autorités doivent s’adresser aux citoyens de la MRC de Pontiac, ils n’ont pas une connaissance accrue de qui nous sommes. C’est la même chose aussi pour les résidents de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau. La question sera maintenant de savoir si les autorités veulent nous connaître. Ce qui devrait être la priorité, c’est d’inclure autant les citoyens des zones rurales de l’Outaouais au même titre que ceux qui résident en zone urbaine.