Mobilisation pour la crise du logement : se tourner vers l’est pour trouver des solutions

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L’arrivée de nouveaux professionnels et de travailleurs dans plusieurs secteurs d’activités, est maintenant essentiel pour qu’une communauté puisse se développer,  se renouveler et assurer une qualité de vie à sa population. Travailleurs du domaine de la santé, professeurs, notaires et autres professionnels ont un impact direct sur la vitalité d’une région. Dans le Pontiac, comme ailleurs au Québec, le manque de logement freine ce développement économique.

En effet, l’organisme Place aux jeunes en région, qui a pour mission d’attirer de jeunes professionnels en milieu rural au Québec, est confronté à ce manque de logement qui a fait avorter plusieurs déménagements pour des travailleurs qui auraient pu combler des postes en santé, en éducation et dans divers secteurs économiques. Selon Place aux jeunes, le nombre de projets qui n’a pas pu se concrétiser serait de 700 au total. Ces absences se font sentir dans nos classes, dans nos arénas et dans nos entreprises. Un sondage a d’ailleurs été lancé récemment à ce sujet par la MRC de Pontiac pour connaître les besoins du milieu en matière de logement. Nos élus, peu importe leur position, semblent d’ailleurs conscients de cette situation. Connaissant la façon de travailler de la préfète de la MRC de Pontiac Jane Toller, elle doit être consciente que, si elle veut avancer, que ce soit pour le projet d’incinérateur ou autres, le manque de logement va ralentir ces projets. Il y a effectivement de la place pour construire des résidences, mais encore faut-t-il avoir un emploi permanent et de s’assurer d’aimer son nouveau milieu avant de s’y établir de manière permanente. Lorsqu’on reçoit des communications de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), c’est que la situation est préoccupante. Représentant nos municipalités dans le Pontiac, le président de la FQM, Jacques Demers, a été clair, c’est le principal enjeu pour aider nos régions, avec la couverture cellulaire.

Il faut impliquer tous les intervenants qui sont voués à cette question et qui possèdent déjà une expertise et des analyses depuis longtemps. Cette réalité du logement dans le Pontiac doit faire partie d’une solution collective et cette fois, il faut se tourner vers l’est. Souvent habitué d’être inspiré par l’Ontario, les solutions mises en place dans le Bas St-Laurent, qui est cité en exemple par la FQM, devraient être étudiées et analysées. J’ai entendu des élus municipaux du Pontiac discuter des exemples ontariens pour la construction de logements, cependant, cet enjeu, mené de front par la FQM, semble demander avant tout des ressources et des solutions québécoises. Le Bas St-Laurent, qui est aussi cité en exemple en foresterie et dans le domaine agro alimentaire, devrait faire l’objet d’une visite de la part de nos élus.