Dans un pays démocratique, le
gouvernement est censé représenter la volonté de son peuple et aspirer à combler ses attentes. Depuis que le
Dans un pays démocratique, le
gouvernement est censé représenter la volonté de son peuple et aspirer à combler ses attentes. Depuis que le
gouvernement Harper est au pouvoir, il semble que la volonté d’être impliqué dans des conflits armés est un leitmotive et presque une nécessité pour prouver aux électeurs que seule la force est synonyme d’action. Après l’intervention du Canada en Afghanistan, rappelons qu’il y a eu la Libye puis l’Irak et maintenant l’extension à la Syrie. Heureusement que nous avons évité de nous en prendre à
la Russie même si les discours de
notre Premier ministre ont été acerbes
concernant la situation en Ukraine, il semble que ce soit un adversaire qui
n’est pas à la portée de nos ambitions
militaires. En revanche, la croisade contre l’État Islamique est un objectif beaucoup plus approprié et les retombées médiatiques pour le gouvernement sont évidentes et lui confèrent un statut de garant d’un Canada fort, fier et libre.
Seulement la réalité est forcement un peu différente que celle présentée par les experts en communication. D’abord il y a les sommes astronomiques que chaque contribuable canadien devra payer pour financer ces opérations. Le gouvernement vient tout juste d’annoncer que plus de 120 millions de dollars ont été dépensés jusqu’ à ce jour pour l’intervention canadienne en Irak. Ce chiffre est sûrement à prendre avec prudence car il ne reflète pas le coût réel d’une telle opération.
Avant de s’engager pour une année supplémentaire et une zone de combat étendue, il serait bon de faire le bilan
des précédentes interventions. En Afghanistan, le pouvoir en place est
fragile et toujours menacé par les
terroristes talibans. En Libye, après la chute de Kadafi, le pouvoir est confronté aux menaces terroristes de l’État Islamique qui déstabilisent leur voisin en Égypte et en Tunisie. Les 6 mois en Irak pendant lesquels les forces canadiennes ont appuyé la coalition ne semblent pas avoir affaibli l’EI de façon significative
non plus.
Alors que l’économie au Canada montre des signes d’essoufflement
et nécessiterait un engagement et
des mesures d’accompagnement, le
gouvernement préfère nous demander un effort de guerre, décrié par l’opposition politique, qui n’aura aucun impact direct autre que celui d’aggraver le déficit de notre pays. Quelle est la logique d’un tel engagement si ce n’est de nourrir l’obsession des Canadiens et Canadiennes à vouloir guerroyer?
Arnaud de la Salle