Le maire de Mansfield remercie et émet ses suggestions

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André Macron


André Macron

MANSFIELD, le 25 octobre 2013 – « Je tiens à remercier les citoyens de Mansfield-et-Pontefract pour m’avoir accordé leur confiance depuis 2009 », déclarait Leslie L. Bélair, maire sortant de la municipalité, manifestement ému de se retirer. C’est avec regrets que le maire de Mansfield a finalement pris la décision, pour des raisons personnelles , de quitter la scène politique municipale, mais on ne pourra pas dire qu’il ne s’y est pas investi.
Durant toutes ces années en fonction, de nombreux dossiers ont avancé et plusieurs démarches ont été entreprises afin de mener à bien certains projets : la baisse des taxes, le resserrement budgétaire et la stabilisation des coûts, les services d’aqueduc et d’égouts, le traitement des matières résiduelles, les travaux publics, le service de prévention des incendies, et d’autres encore. M. Leslie L. Bélair aura tenté d’exercer sa fonction de maire au meilleur de sa connaissance de façon juste et équitable envers l’ensemble des citoyens de la municipalité.
Au terme de son dernier mandat, M. Bélair tient bien sûr à remercier ses collègues du conseil municipal et les employés pour leur coopération et promet déjà son entière collaboration à son successeur. Lorsqu’il a intégré ses fonctions de maire pour la première fois, M. Bélair se rappelle bien qu’il n’y avait alors aucun dossier, certaines enveloppes n’étant même pas encore ouvertes. À son successeur donc, le maire de Mansfield entend bien confier une liste précise de ses réalisations, ainsi qu’une liste de l’ensemble des dossiers en cours.
Il reste cependant que, malgré ce bilan positif et cette volonté persistante de travailler pour la communauté, le maire de Mansfield, au terme de sa carrière politique municipale, affiche une certaine amertume. Il a ainsi envoyé une lettre adressée à la MRC de Pontiac afin d’y exprimer quelques-unes de ses frustrations.
Selon le Code municipal, les comités organisés sont censés faire des recommandations écrites. Dans les faits, ce sont eux qui décident de tout, au-dessus du conseil des maires qui, lui, censé décidé, ne décide finalement de rien. Toutes les décisions sont prises au sein des comités qui ne devraient avoir qu’un rôle consultatif, le conseil des maires ne constitue plus, selon M. Bélair, qu’une simple formalité. « On ne vote même pas les décisions et j’ai bien du mal avec ça ! », déclarait-il indigné.
Concernant la fusion notamment, M. Bélair insiste bien sur le fait que seules trois municipalités, celles de Fort-Coulonge, de Bryson et de Portage-du-Fort, sont en faveur. En réalité, il y a déjà eu, entre 1999 et 2002, des études effectuées par la firme Raymond Chabot sur le sujet. Les résultats étaient peu concluants, la fusion semblant dans les faits très peu avantager les citoyens d’un point de vue monétaire notamment. Selon M. Bélair, cette fusion ne pourra pas et ne devrait pas être imposée aux citoyens. Il faut des chiffres sur lesquels se baser pour pouvoir prendre une décision éclairée. En 2002 (basé sur une propriété d’une valeur de 62 000 $), lors d’une précédente étude, Mansfield aurait eu 21 $ de moins à payer et Fort-Coulonge 78 $ de plus. Pour l’année 2013, il n’y a pas eu de simulation d’impact fiscal et financier, mais il est certain que, selon de la valeur de la propriété, ces montants pourraient bien être démultipliés.
Sur l’avenir du Pontiac, M. Bélair espère voir des changements. Il dénonce le fait que le bois sorte d’ici pour s’en aller à Maniwaki ou à Thurso et pointe du doigt Mme Charlotte L’Écuyer qui, si elle s’était un peu mieux occupée de ses dossiers et surtout si elle leur avait accordé son appui, aurait pu changer la donne dans la région et faire en sorte que Smurfit-Stone ne soit pas qu’une usine dont on parle à présent au passé uniquement.
Le Pontiac est trop souvent encore l’une des dernières régions dont on se soucie. On s’occupe de 2 ou 3 kilomètres pour « patcher » la route et ça s’arrête là, mais, comme M. Bélair le déclare, on vote toujours et encore pour les mêmes qui n’ont pas fait grand-chose. Aujourd’hui, plus que jamais, ça prend une représentation du Pontiac à Québec et c’est justement le rôle du député et non des maires. M. Bélair espère donc bien que le prochain député pourra amorcer le changement. S’il croit au tourisme dans la région, le maire de Mansfield ne nie pas que cela prenne des investissements majeurs dans le Pontiac concernant les lieux et le gîte, sans quoi la région ne pourra définitivement pas sortir du lot.
Finalement, M. Bélair profite de son retrait politique pour parler de la limite de durée de mandat à laquelle il croit, « sans laquelle on s’installe vraiment au pouvoir ».