Allyson Beauregard
Allyson Beauregard
LITCHFIELD – Dans notre édition du Journal, du 20 décembre, un reportage explique que le Parc industriel a été cédé à Wakefield Properties, une compagnie de Seattle, par ses propriétaires précédents, le Green Investment Group Inc. (GIGI), qui a cessé ses opérations au Canada.
Dans un communiqué de presse émis le 1er décembre dernier, la Municipalité de Litchfield déclarait que la vente de cette propriété constituait une avancé positive étant donné que, depuis que la compagnie GIGI l’avait acquise en 2010, le Parc n’avait pas été développé, mais l’ancien moulin de la Smurfit-Stone avait été démantelé et vendu à la ferraille pour quelques millions de dollars.
« On a déjà constaté des retombées positives de la vente (du Parc industriel) pour la municipalité étant donné que Wakefield Properties a payé les arrérages de taxes de GIGI. Nous avons hâte d’avoir l’occasion de discuter de leur vision du développement de ce site », affirmait la mairesse de Litchfield, Colleen Larivière.
Plans d’avenir
La compagnie Wakefield Properties a été fondée en 1996 et se spécialise dans les développements résidentiel et commercial. Le Parc industriel de Litchfield est actuellement leur seule acquisition en sol canadien. Peu de temps après sa démission du poste de directeur général de la MRC de Pontiac en décembre 2015, Rémi Bertrand était embauché par Wakefield comme conseiller en gestion. Selon M. Bertrand, il avait appris par un de ses nombreux contacts que la compagnie cherchait à prendre de l’expansion dans l’Est.
Étant donné que la vente par GIGI n’a pas été finalisée avant l’été dernier, M. Bertrand explique que les prochains six à huit mois seront très occupés. Il faudra en venir à bien connaître la propriété, à développer une vision concrète pour son avenir, à effectuer des travaux sur le site pour le rendre attrayant pour les acheteurs, à réaliser les travaux d’arpentage, à évaluer les possibilités de subdivisions et à déterminer la valeur des lieux. Situé sur un terrain zoné « industriel », il est possible de mettre l’accent sur des projets industriels
tandis que le développement résidentiel doit être exclu.
« Nous ne sommes jamais pressés de faire du développement. Nous avons des
propriétés que nous conservons depuis presque 15 ans, déclarait M. Bertrand. Quand les marchés deviennent plus actifs, c’est là que nous pouvons réaliser des profits, mais il s’agit d’une stratégie à long terme pour une compagnie comme la nôtre qui fait des affaires au niveau international ».
À la suite de démarches initiales, la compagnie mettra l’accent sur la mise en marché du site. Selon M. Bertrand, le site jouit de plusieurs atouts exclusifs qui le rendent attrayant pour un acheteur : il est situé dans un pays stable aux niveaux social et économique, se trouve à proximité d’un cours d’eau et des régions métropolitaines et peut obtenir de l’énergie renouvelable à des coûts très compétitifs.
Une fois le site vendu, le rôle de Wakefield Properties sera déterminé par les besoins des acheteurs. Les uns voudront seulement acheter un terrain tandis que d’autres voudront y installer des services publics, y construire des bâtisses, des stationnements, etc. La compagnie a déjà entrepris des pourparlers avec des personnes intéressées, mais les ententes financières prennent du temps. « Ça
pourrait se faire rapidement ou ça pourrait prendre dix ans », déclarait M. Bertrand. Il précisait au Journal que Wakefield a déjà entrepris d’obtenir des soumissions pour l’installation de l’internet haute vitesse sur le site.
« Je suis convaincu que des bonnes choses vont arriver ici », ajoutait-il en conclusion.
Nettoyage pour bientôt
En vue de préparer le site à sa mise en marché, une des premières démarches de la compagnie sera le nettoyage de la propriété, à commencer par l’enlèvement d’un important amas de vieux copeaux de bois.
L’installation d’un nouveau système d’alimentation électrique demandera un investissement important. En effet, le système qui se trouvait sur les lieux a été grandement endommagé par des vandales. Selon M. Bertrand, ceux-ci ont volé du matériel en cuivre d’une valeur d’environ 200 000$ au cours de l’année dernière, ce qui représente des dommages de 5 à 8 millions de dollars aux équipements. Wakefield a découvert le vol lors de l’inspection du centre d’alimentation électrique. La Sûreté du Québec est impliquée dans l’enquête sur ce crime.
Autres activités
Après avoir acheté le site, la compagnie GIGI avait vendu deux parcelles du terrain : l’une à la compagnie UTEau, une entreprise spécialisée dans le traitement des eaux usées et des boues septiques, et l’autre au Centre de tri du Pontiac, qui fait le triage et le recyclage de matériaux de construction usagés : ces deux compagnies sont toujours en opération. Un autre terrain avait été loué au moulin de granules Trebio. Cette entreprise a déclaré faillite en 2016 après avoir reçu 14 millions de dollars des gouvernements fédéral et provincial en plus d’un prêt de
500 000$ de la SADC Pontiac.
(Tr. LT)