La pétition d’Alleyn-et-Cawood recueille près de 4000 signatures

0
77

La pétition d’Alleyn-et-Cawood recueille près de 4 000 signatures

Tashi Farmilo

ALLEYN-ET-CAWOOD – Les résidents d’Alleyn-and-Cawood se battent pour faire face à une augmentation de 370% des évaluations foncières, déclenchée par la vente de terrains vacants dans le développement Dreamy Estates. La hausse du facteur  comparatif utilisé pour calculer la valeur des propriétés a fait augmenter les évaluations dans l’ensemble de la municipalité, créant des inquiétudes de pression financière pour les propriétaires et les entreprises.

Julie Vaux, un dirigeante du groupe de travail local sur l’évaluation, a expliqué la motivation derrière le mouvement. « Une pétition a été créée pour éliminer le facteur comparatif au niveau provincial parce que nous ne voulons pas que cela arrive à une autre petite municipalité rurale du Québec. Nous voulons tous un développement, mais pas au détriment des propriétaires et des propriétaires d’entreprise qui souffrent de l’augmentation de la valeur des propriétés », a-t-elle déclaré. La pétition, qui a recueilli près de 4 000 signatures, soit plus de 10 fois la population de la municipalité, a pris fin le 11 septembre et a été déposée à l’Assemblée nationale par le député de Pontiac, André Fortin, le 18 septembre dernier.

« Nous avons reçu 2 000 signatures en personne et plus de 1 800 en ligne », a ajouté Mme Vaux.

M. Fortin a été un allié clé dans l’effort, soulevant la question avec le gouvernement provincial. « J’ai abordé directement cette question avec la ministre Laforest des Affaires municipales et j’ai eu de nombreux échanges avec son personnel. Mon objectif principal était de partager la réalité des contribuables d’Alleyn-et-Cawood et les préoccupations de la communauté concernant les augmentations potentielles des taxes scolaires et des primes d’assurance », a-t-il déclaré.

Cependant, Mme Laforest a appelé à la prudence et a noté la complexité de la situation. En réponse à la pétition, son bureau a déclaré : « Comme pour toute pétition concernant les affaires municipales, le ministère en analysera le contenu une fois qu’il aura été soumis à l’Assemblée nationale. »

Le ministre a également souligné qu’une hausse de la valeur des propriétés ne signifie pas nécessairement une augmentation des taxes : « Les propriétés dont la valeur augmente au même rythme que la moyenne municipale ne verront pas de hausses importantes de leurs
factures d’impôt. Les municipalités peuvent rajuster leurs taux d’imposition pour maintenir
un niveau d’imposition équivalent global.

De plus, Mme Laforest a souligné que les municipalités disposent d’outils financiers pour gérer les revenus locaux. « Les municipalités peuvent mettre en œuvre des frais basés sur les services reçus plutôt que sur la valeur des propriétés et peuvent créer d’autres sources de revenus en utilisant leur autorité de réglementation ou leurs pouvoirs de taxation généraux », a-t-elle déclaré.

M. Fortin demeure prudent. « Il y a un problème avec ce calcul qui pourrait être évité en trouvant une meilleure façon de mesurer la valeur réelle des propriétés », a-t-il déclaré, exprimant son inquiétude quant à la façon dont la situation pourrait avoir un impact sur d’autres municipalités. « Que ce soit par les actions du Conseil des maires, comme plusieurs autres MRC l’ont déjà fait, ou par des mesures provinciales, il est essentiel de s’assurer que les citoyens ne subissent pas de chocs de taux importants lorsqu’il s’agit de réévaluation », a-t-il conclu.

Read the article in English at
www.pontiacjournal.com