(aux municipalités de désigner la voie ferrée comme site patrimonial)
Nancy Hunt (tr. L. T.)
(aux municipalités de désigner la voie ferrée comme site patrimonial)
Nancy Hunt (tr. L. T.)
CAMPBELL’S BAY – La MRC Pontiac continue de recevoir des appuis dans sa décision de s’opposer au démantèlement de la voie ferrée du Canadien National dans quatre municipalités. Les 18 maires du Pontiac étaient présents à la réunion de la MRC le 27 août dernier à l’école Jean-Paul II et ils ont adopté deux résolutions pour protéger la voie ferrée.
À la suite de l’audience du 20 août à la cour de Gatineau, le CN a décidé de ne plus aller à l’encontre du règlement de la MRC Pontiac qui interdit “tout nouvel usage ou toute construction, dont le démantèlement de la voie ferrée et l’aliénation de la section de la voie ferrée qui traverse les municipalités de Bristol, Clarendon, Litchfield et Portage-du-Fort”. La suspension des travaux de démantèlement sera maintenue jusqu’aux audiences des 10 et 11 octobre prochains.
Selon le directeur général de la MRC Pontiac, Rémi Bertrand, des amateurs passionnés des voies ferrés de partout au Canada ont offert à la MRC de l’aide pour préparer sa cause dans l’application des résolutions adoptées par le conseil des maires. Une des résolutions demande au gouvernement du Québec d’accorder le statut de “zone d’intervention spéciale” à la section de la voie ferrée qui dessert le Parc industriel régional du Pontiac. Photo p. 11.
Émilie Chazelas, agente de développement culturel pour la MRC, expliquait la seconde résolution adoptée par les maires. Il s’agit d’une résolution que chacune des quatre municipalités touchées par le projet de démantèlement devraient adopter, pour demander que cette section de la voie ferrée soit protégée par la Loi de la protection du patrimoine du Canada. Shawn Graham, un historien de Bristol, a suggéré cette option parce que la voie ferrée a été construite en 1915 et que des sites archéologiques ont été identifiés sur l’emprise de la voie ferrée.
Selon Mme Chazelas, même si la voie ferrée était désignée “site patrimonial”, il serait encore possible d’y effectuer le transport de matériel industriel et commercial.
“Il n’y a pas de frais pour les municipalités (à demander cette désignation) et il n’est pas nécessaire d’obtenir l’autorisation du gouvernement provincial pour le faire.
Il suffit de remplir des formulaires et d’apporter les changements nécessaires aux plans d’urbanisme afin d’y intégrer un règlement concernant le statut patrimonial”. Elle ajoute que le statut de site patrimonial impose des restrictions au propriétaire de la voie ferrée, mais que les municipalités n’ont pas l’obligation d’en faire l’acquisition. Les lois ont été renforcées en 2012 et, maintenant, un propriétaire de voie ferrée qui ne respecte pas un règlement municipal pourrait se voir imposer une amende allant jusqu’à un million de dollars.
Au cours de leur réunion de septembre, les municipalités de Bristol et de Portage-du-Fort ont accepté de modifier leur plan d’urbanisme pour permettre la création d’un comité spécial du patrimoine, première étape dans le but de recommander un nouveau règlement au conseil. Les procès-verbaux de Litchfield et de Clarendon n’étaient pas disponibles au moment d’aller sous presse.
Le préfet de la MRC Pontiac, Mike McCrank, a souligné que les municipalités touchées doivent adopter le règlement de statut patrimonial avant le 4 octobre, qui est la dernière journée pour des rencontres des conseils avant les élections municipales du 3 novembre. “Qu’il s’agisse d’un règlement d’urbanisme ou d’une désignation patrimoniale, notre objectif est de conserver la voie ferrée pour la croissance de notre région et le développement de nouvelles entreprises”, concluait-il.