La légalisation du cannabis traitée lors d’une réunion de la Chambre

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Deborah Powell
 
SHAWVILLE – La Chambre de commerce du Pontiac a tenu son assemblée générale annuelle au vignoble Petit Chariot Rouge, le 25 octobre, en présence du conférencier invité Tyler Pirie. À l’ordre du jour : le cannabis.

Deborah Powell
 
SHAWVILLE – La Chambre de commerce du Pontiac a tenu son assemblée générale annuelle au vignoble Petit Chariot Rouge, le 25 octobre, en présence du conférencier invité Tyler Pirie. À l’ordre du jour : le cannabis.
 La partie affaires de la réunion a été rapidement couverte. « Nous n’avons aucune dette et il y a de l’argent à la banque. Les revenus ont déjà dépassé ceux de l’année dernière », a déclaré le trésorier Larry Coleman. Mme Mireille Alary a accepté de rester présidente pour un autre mandat.
 M. Pirie a collaboré avec plusieurs organisations nationales de premier plan dans le cadre de plusieurs projets importants traitant de la toxicomanie et de la santé mentale. Il a commencé par un aperçu des principaux composantes et effets du cannabis, de sa popularité et de la démographie de ses utilisateurs. Se concentrant sur les aspects les plus pertinents pour les employeurs, il a mentionné les effets à court terme tels que la difficulté à se concentrer et la perte de coordination. Il a souligné que le Québec avait le taux de consommation de cannabis le plus faible au Canada, 10% de la population de plus de 15 ans ayant consommé cette substance, comparativement à une moyenne nationale de 14%.
Bien que le projet de loi légalisant le cannabis soit une législation fédérale, il appartient aux provinces de déterminer comment le mettre en œuvre, car la santé est un domaine provincial. L’âge légal est un exemple des différences entre les provinces. Fixé à 18 ans au fédéral, toutes les provinces sauf l’Alberta et le Québec ont choisi de fixer l’âge à 19 ans. Le Québec et l’Alberta sont restés 18 ans, mais le nouveau gouvernement du Québec a promis de le porter à 21 ans.
« L’usage de cannabis dans n’importe quel secteur sensible, y compris dans le secteur de la santé, doit être étudié », a déclaré M. Pirie. « Et à la fête de Noël? Allez-vous y autoriser la consommation de cannabis ? »,
a-t-il poursuivi, soulignant que les employeurs n’ont peut-être pas encore réfléchi à certaines implications. Il a également rappelé à l’auditoire le « devoir d’accommoder » la toxicomanie de tout type.
« Avoir une politique de consommation de substances est une bonne idée, même dans une petite entreprise », a affirmé M. Pirie. « Vous pouvez demander à vos travailleurs de ne pas être sous l’influence sur le lieu de travail, bien que les tests soient problématiques à ce stade-ci, et demander des informations supplémentaires concernant leur utilisation de la marijuana à des fins
médicales. Il incombe à l’employeur de garantir la sécurité sur le lieu de travail. Des politiques claires et bien communiquées, adaptées à chaque lieu de travail,
constituent la meilleure approche », a-t-il déclaré.
Le conférencier a présenté un résumé des points à retenir: ce n’est pas parce que le cannabis est légal qu’il est sans danger ; l’utilisation n’est pas limitée à un groupe spécifique et il est difficile d’en détecter l’utilisation; les employeurs ont des droits, mais ils ont aussi des responsabilités et une politique globale sur le lieu de travail constitue la meilleure façon de gérer la situation pour l’employeur.
En conclusion, Mme Jane Toller, la préfète de la MRC de Pontiac, a déclaré que la MRC travaillait avec la Sûreté du Québec à la mise au point d’un règlement commun à appliquer dans les 18 municipalités du Pontiac.      (Tr. LT)