La fête du Canada 2021

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Cette année, la fête du Canada a laissé un goût bien amer. Avec les tristes découvertes dans les pensionnats autochtones des dernières semaines, il semblait en effet assez déplacé de célébrer la Confédération canadienne.

Cette année, la fête du Canada a laissé un goût bien amer. Avec les tristes découvertes dans les pensionnats autochtones des dernières semaines, il semblait en effet assez déplacé de célébrer la Confédération canadienne. En tant que Canadiennes et Canadiens, on ne pouvait toutefois passer sous silence les crimes horribles dont ces découvertes témoignent. Nous devons agir pour reconnaître le passé colonial de notre pays et surtout, offrir les excuses et les réparations qui s’imposent. C’est en ce sens que le NPD a tenté,
au cours des dernières semaines, de faire adopter une motion à la Chambre des communes, afin de faire reconnaître l’histoire des pensionnats comme la destruction délibérée et systématique d’un groupe culturel, soit comme un génocide.
Les mots ne suffisent pas pour réagir aux drames que vivent les communautés autochtones depuis des décennies. Ces crimes ne nous sont pas étrangers et nous étaient connus.  Il était donc plus que temps de commémorer les victimes des pensionnats, notamment lors de la fête du Canada. Un vrai travail
de réconciliation et de réparation doit désormais s’amorcer. Aucun chantier n’est trop grand lorsqu’il est question de justice, de solidarité, d’équité et d’anticolonialisme. Les belles paroles ne suffisent pas. Le gouvernement fédéral a laissé tomber les communautés des Premières Nations, les Inuits et les Métis. Il a œuvré ouvertement à leur disparition. Le gouvernement doit maintenant mettre en œuvre l’ensemble des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. Il doit reconnaître les crimes du passé. Il faut écouter les demandes des peuples autochtones et il faut ensuite simplement mettre en œuvre les solutions qu’ils proposent.

Charles-Antoine Bachand
Membre de l’exécutif, NPD Pontiac