Des langues officielles du Québec et du Canada

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Le Canada est un état constitué de dix provinces et de trois territoires. Nous souscrivons à une politique de langues officielles qui reconnait deux langues

Le Canada est un état constitué de dix provinces et de trois territoires. Nous souscrivons à une politique de langues officielles qui reconnait deux langues
officielles, soit l’anglais et le français, sur tout le territoire du Canada, où le Gouvernement fédéral en garantit la pérennité. Nous continuons à souscrire au principe du fédéralisme symétrique, de côte à côte.
Nous reconnaissons que Québec, gouvernement de la seule province canadienne majoritairement francophone, puisse prendre des mesures pour protéger la langue française au Québec de même qu’au Canada. Cependant, celui-ci doit tout autant respecter les droits constitutionnels des anglophones.
L’ARWQ applaudit les aspects du projet de loi 96 qui améliorent l’accès à l’instruction en Français pour ses résidents non francophones, notamment en vertu des articles 156.23, 156.24 et 156.25.
Nous éprouvons énormément de difficulté, en revanche, à tolérer un gouvernement provincial jouissant d’une majorité importante à l’Assemblée nationale qui utilise à répétition la stratégie antidémocratique du bâillon pour couper court au débat législatif et faire taire les voix de l’opposition, et sommes pareillement perturbés par l’invocation de la clause dérogatoire pour passer outre à la Charte canadienne des droits et libertés et à la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Les individus contre qui les mesures en question seraient appliquées ont le droit de les contester devant les tribunaux et ce droit ne saurait être brimé au profit de la majorité.
Nous appelons le gouvernement du Canada à acquitter ses obligations constitutionnelles et juridiques de protéger les droits des minorités à travers tout le Canada, et rappelons au gouvernement du Québec de respecter ses propres obligations constitutionnelles et juridiques en protégeant les droits des minorités du Québec qui ne menacent aucunement la langue ou la culture française.
Terminons en rappelant les propos mémorables de Clifford Lincoln, ancien
ministre du cabinet fédéral et membre de l’Assemblée nationale du Québec : « rights are rights are rights » (trad. : Les droits, c’est des droits, c’est des droits).
L’Association régionale des West Quebecers (ARWQ)