Bonnie James
FORT-COULONGE – Le 22 avril dernier, la Chambre de commerce du Pontiac et la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) ont accueilli la députée du Pontiac Sophie Chatel pour une discussion de style hôtel de ville sur le budget fédéral 2024 au Café Downtown Mme Chatel a déclaré qu’elle donnerait une présentation de haut niveau des mesures les plus importantes du budget.
Le budget fédéral de 2024 s’intitule : Équité pour toutes les générations. Mme Chatel a expliqué que le budget reconnaît que l’un des principaux problèmes auxquels le Canada est confronté est l’écart entre les générations, le logement étant le plus grand défi pour la jeune génération. Elle a dit que les jeunes ont l’impression que l’accession à la propriété est hors de portée. À la lumière de ce qui précède, le logement est l’un des trois principaux objectifs du budget. Dans le but d’accroître l’offre de logements, le budget alloue 13,2 milliards de dollars pour construire 3,9 millions de nouveaux logements à l’échelle du Canada d’ici 2031.
Le deuxième objectif est de « rendre la vie plus abordable » avec des mesures spécifiques pour les jeunes adultes, les enfants, toutes les générations et les agriculteurs. L’exonération accrue des prêts étudiants pour les médecins et les infirmières qui choisissent des postes dans les régions rurales et éloignées est particulièrement intéressante pour le Pontiac.
Pour les agriculteurs, le budget lance des consultations sur le droit de réparation concernant la législation sur le droit d’auteur qui a entravé leur capacité à travailler sur leur propre équipement. Le budget élimine également les paiements d’intérêts sur les premiers 250 000 $ de prêts agricoles. En ce qui concerne la succession, l’exonération cumulative des gains en capital pour les agriculteurs est augmentée lorsqu’ils vendent leur ferme à 1,25 million de dollars. Un montant supplémentaire de 2 millions de dollars est également partiellement exonéré.
Le troisième accent est mis sur l’investissement dans la transition économique verte et technologique avec le plan d’économie nette zéro, le crédit d’impôt pour l’électricité propre, l’investissement dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA) et le crédit d’impôt à l’investissement de 10 % dans la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques.
Enfin, le budget « améliore l’équité fiscale » en augmentant l’impôt sur les gains en capital de plus de 250 000 $ par année. Le taux d’inclusion des gains en capital annuels dépassant ce montant passera de 50 % à 66 % à compter du 25 juin 2024, le taux des gains jusqu’à concurrence de 250 000 $ demeurant à 50 %. Des exemptions particulières seront maintenues pour les résidences principales. L’augmentation devrait générer des revenus de 19,4 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années, ce qui aidera à financer les initiatives de logement, etc.
Mme Chatel a également souligné que le déficit sera maintenu à 40 milliards de dollars et devrait diminuer dans les années à venir.
Questions et réponses
Jon Stewart a demandé comment les Libéraux expliqueraient la taxe sur le carbone aux entreprises pour contrer la plate-forme « supprimer la taxe » des conservateurs. Mme Chatel a répondu que la taxe fédérale sur le carbone ne s’applique pas au Québec, car la province a son propre régime de tarification du carbone. Elle a souligné que le Parti conservateur a inclus une politique similaire de plafonnement et d’échange de carbone dans sa plate-forme 2021.
M. Stewart a également demandé comment le gouvernement fédéral peut aider les entreprises du Pontiac durement touchées par les coûts des changements requis en vertu du projet de loi 96. Mme Chatel a répondu que le gouvernement fédéral appuie la contestation judiciaire contre l’utilisation de la disposition dérogatoire du projet de loi C-21, qui a également été utilisée dans l’invocation du projet de loi 96. Elle a dit que si le défi est couronné de succès, le projet de loi 96 devra être rouvert.
L’investisseur local Larry Charbonneau a parlé du défi d’offrir des logements locatifs nouvellement rénovés à un prix abordable : « Lorsque nous réparons des appartements, les gens n’ont pas les moyens de les louer. Nous ne pouvons pas nous permettre de les louer à 700 $, mais les gens ne peuvent pas se permettre 1200 $. Alors, qu’est-ce que nous sommes censés faire ? » a-t-il demandé. La députée n’a pas offert de réponse, mais a écouté avec empathie.
Le vice-président de la Chambre, Todd Hoffman, a demandé à Mme Chatel si le budget était dicté par des données ou des sentiments, en référence au titre. Mme Chatel a admis que le thème du budget est basé sur un désir d’équité, mais a déclaré que les données ont également été prises en compte. M. Hoffman a déclaré que les Libéraux « utilisent le budget comme un outil politique pour jouer dans le sens du droit des jeunes générations et semer la division ». Il a dit que les jeunes de toutes les générations se sont toujours sentis mal à part et que le budget devrait être fondé sur l’intérêt national. Mme Chatel a répondu : « J’ai pu travailler à temps partiel, aller à l’école et encore acheter une maison. Les jeunes ne peuvent pas faire ça maintenant. »