C’est avec satisfaction que les chefs du Conseil tribal de la nation algonquine anishinabeg ont pris connaissance du jugement rendu par la Cour suprême du Canada à l’égard la Première Nation Tsilhqot’in en Colombie-Britannique qui reconnaît l’existence d’un titre ancestral sur une vaste étendue de territoire (1 700 km carrés).<
C’est avec satisfaction que les chefs du Conseil tribal de la nation algonquine anishinabeg ont pris connaissance du jugement rendu par la Cour suprême du Canada à l’égard la Première Nation Tsilhqot’in en Colombie-Britannique qui reconnaît l’existence d’un titre ancestral sur une vaste étendue de territoire (1 700 km carrés).
C’est la première fois que le plus haut tribunal du pays reconnaît officiellement l’existence d’un titre ancestral et il s’appliquera à toute revendication territoriale non résolue. Cette décision aura des effets importants pour les communautés algonquines du Québec qui n’ont jamais cédé ou abandonné leur territoire et qui n’ont jamais conclu un traité pour permettre l’utilisation de leurs terres.
"C’est une victoire qui a des effets importants pour nous, car nous demandons depuis des années une table de négociation avec Québec pour participer à la gestion des ressources de notre territoire. Jusqu’à présent, les gouvernements qui se sont succédé ont, dans la plupart des cas, fait fi de leur obligation de nous consulter. Ce jugement vient confirmer nos droits", a dit la Grande chef du Conseil tribal, Mme Verna Young-Polson.
Les chefs algonquins ont dit espérer que les gouvernements cesseront de dépenser des millions, sinon des milliards de dollars, pour contester les droits des autochtones et qu’ils prendront acte de cette décision pour établir une véritable négociation. "Plusieurs de nos communautés vivent sous le seuil de la pauvreté dans des conditions qu’aucun Canadien n’accepterait. Il est indécent de penser qu’on consacrera encore plus de ressources pour les maintenir dans cette situation alors que l’autorité judiciaire la plus haute du pays vient de leur dire que nous avons des droits qui doivent être respectés", a-t-elle ajouté.
Les chefs algonquins avaient demandé une rencontre avec le premier ministre Couillard dès son élection pour discuter de cette question. Ils espèrent que le gouvernement libéral du Québec comprendra que les relations entre la nation algonquine et l’état québécois doivent prendre un autre tournant vers la collaboration plutôt que la confrontation.
Georges Lafontaine
Kitigan Zibi