Inquiétudes chez les pharmaciens

0
154

Arnaud de la Salle


Arnaud de la Salle

Mansfield – Le Journal du Pontiac s’est entretenu avec Mme Pavlina Zivkhov, pharmacienne à Mansfield, au sujet des compressions imposées par le gouvernement du Québec. Le chiffre de 900 pertes d’emplois a été annoncé par les medias nationaux dans ce secteur. Nous avons voulu savoir si la pharmacie de Mme Zivkhov était touchée par ces mesures et comment le secteur et elle-même, entrevoyaient l’avenir.
« Nous sommes inquiets évidemment », nous a-t-elle confié. « J’ai dû réduire des heures de techniciens et un départ en congé de maternité pour une pharmacienne a bien fait mon affaire », a-t-elle ajouté. « Maintenant, pour ce qui se passera plus tard, je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. En effet nous sommes inquiets pour la pérennité du secteur. D’ici à 3 ans, il risque d’y avoir des bouleversements », a-t-elle  conclu.
La pharmacie de Mansfield emploie 8 personnes à temps complet et n’ouvre pas les fins de semaine.  Avec  ces nouvelles coupes, elle ne prévoit pas voir étendre son horaire d’ouverture.
Pour permettre aux pharmaciens d’absorber des coupes d’honoraires de 133 millions par année pendant trois ans, Québec a annoncé, en juin dernier, le déplafonnement sur trois ans de leurs allocations professionnelles, qui étaient plafonnées à 15 %.
De plus, il faut souligner que l’utilisation des allocations ou ristournes est très encadrée et elles doivent être réinvesties dans les opérations des pharmacies. Beaucoup ont pensé après cette annonce que les pharmaciens allaient pouvoir augmenter leur salaire, il n’en est rien. Somme toute, il semble qu’encore une fois, le système de santé devra s’adapter et fonctionner avec des moyens restreints pour satisfaire les besoins des usagers.