Ce groupe de randonneurs a franchi 18 km sur le cycloparc PPJ, de Campbell’s Bay à Shawville, en septembre dernier. Membres du Pontiac’s Feel Fit, ils sont inquiets: si les VTT utilisent cette piste, elle
devienra dangereuse pour les randonneurs et les cyclistes.
Allyson Beauregard
Ce groupe de randonneurs a franchi 18 km sur le cycloparc PPJ, de Campbell’s Bay à Shawville, en septembre dernier. Membres du Pontiac’s Feel Fit, ils sont inquiets: si les VTT utilisent cette piste, elle
devienra dangereuse pour les randonneurs et les cyclistes.
Allyson Beauregard
et Lynne Lavery
FORT-COULONGE – Le comité qui étudie la possibilité de donner accès aux quadricycles (quads), communément appelés VTT, entre les municipalités, « La liason des municipalités pour donner accès aux 4 roues», s’est rencontré le 29 juin au Spruceholme Inn. Pour la première fois, des membres du groupe Green PPJ Verte (GPV), créé récemment pour promouvoir et protéger la traditionnelle PPJ, ont
participé à la réunion. Le groupe avait exercé des pressions pour obtenir un siège sur ce comité auprès du Conseil des maires (MRC) lors de son assemblée en juin.
À l’origine, la MRC avait mandaté le comité pour « ouvrir des routes et relier les communautés de la MRC Pontiac ». Rapidement, le comité s’est concentré sur la possibilité d’utiliser la PPJ pour les VTT, sans toutefois avoir de représentation des usagers actuels de la PPJ au sein de son comité. Les membres du GPV Remo Pasteris, de Bristol, et Suzanne Vallières-Nolet, de Fort-Coulonge, comblent maintenant cette lacune en siégeant au comité.
Le président du comité, Terry Murdock, maire de Thorne, a confié au Journal qu’aucune décision n’avait encore été prise et que le comité recueille les commentaires des différents groupes d’usagers de la PPJ. Le comité a aussi examiné les résultats du sondage qu’il avait effectué à la grandeur de la
MRC Pontiac : sur 1 604 signatures, seulement 37 s’opposaient aux VTT sur la PPJ.
M. Murdock espère que la PPJ deviendra une piste pour « utilisateurs multiples » permettant la circulation des randonneurs pédestres, des cyclistes et des VTT. « À certains endroits, la piste a une largeur de 16 pieds, ce qui peut accommoder tout le monde », dit-il, soulignant le fait que l’état de la piste pourrait être amélioré comme il y aurait plus de gens pour en faire l’entretien. « La piste est en
mauvais état et n’est pas bien entretenue puisqu’il n’y a qu’une seule personne pour s’occuper des 92 kilomètres », explique-t-il.
L’envers de la médaille, point de vue du GPV
Les deux membres du Green PPJ Verte
présents à la réunion du comité voient les choses autrement. Premièrement, ils ont rappelé que le comité VTT avait été mandaté pour étudier l’usage des routes de
campagne et de travailler avec le ministère des Transports afin d’obtenir les permissions nécessaires pour que les VTT puissent circuler sur ces routes. (Voir lettre ouverte à la MRC en page 5).
« Pourquoi ont-ils changé leur étude pour se concentrer maintenant sur la PPJ? », demande Mme Vallières-Nolet, « Ils ont outrepassé leur mandat original. »
De plus, ces deux membres représentant le GPV disent que les résultats du sondage ont été faussés puisque ce dernier a été placé à des endroits stratégiques, là où les usagers de VTT le verraient (hôtels, dépanneurs et
concessionnaires de VTT) donnant ainsi des résultats biaisés. Le groupe GPV a mis sur pied une pétition, disponible en format papier et en ligne, pour recueillir les signatures des gens qui sont contre la présence des VTT sur la piste.
Les deux membres du groupe reconnaissent que la PPJ est sous utilisée et qu’elle est, à certains endroits, en mauvais état. Toutefois, disent-ils, « Il y a des solutions pour ça. La retirer aux usagers actuels n’est pas la solution – elle doit être mieux entretenue et on doit en faire une meilleure promotion, ici dans Pontiac, et ailleurs. La MRC a reçu des subventions gouvernementales pour ce faire; il faut faire un meilleur usage de ces fonds et d’autres ressources. »
Ils ont aussi insisté pour dire que la sécurité et la logistique sont deux questions importantes que le comité VTT refuse de considérer à l’égard d’une piste à « utilisateurs multiples ». « La piste ne peut être élargie à 16 pieds; il y a des terres humides et des falaises de chaque côté, entre Shawville et Campbell’s Bay, rendant un élargissement impossible », a dit l’un des membres après la
réunion, « À lui seul, le coût d’élargissement de la
piste serait astronomique. Et puis, il y a cette idée
de partager la piste. Imaginez… une randonnée familiale à vélo avec des VTT bruyants qui vous doublent…vos enfants seraient en danger. »
Qu’en est-il des routes de campagne?
M. Murdock a dit qu’il est aussi nécessaire d’avoir plus de routes de campagne accessibles aux VTT. « À Thorne, nous avons ouvert des routes municipales aux VTT il y a plus d’un an et cela a attiré plus de gens », dit-il, ajoutant qu’il faut obtenir la permission du ministère des Transports pour chacune de routes ouvertes aux VTT.
Selon M. Pasteris et Mme Vallières-Nolet, Green PPJ Verte appuie le mandat original du comité VTT – celui de développer plus de routes reliant les communautés de la MRC Pontiac. Avec insistance, ils demandent au comité de se concentrer là-dessus, une solution qui ne semble pas avoir été explorée autant que celle de prendre le contrôle de la PPJ.
Les membres du GPV espèrent toujours que le comité VTT prendra en compte ses préoccupations; mais, compte tenu de l’accueil de celles-ci à la réunion du 29 juin, ils réalisent qu’ils ont du pain sur la planche. « Tous les gens doivent se faire entendre. Les membres du comité qui étudie cette question, sauf nous deux, semblent résolus : ‘la PPJ est sous utilisée, alors nous la voulons’. Cette façon de faire n’est pas démocratique et ne rencontre pas l’intention d’origine de cette piste. (…) Ce serait vraiment dommage si les cyclistes, les randonneurs pédestres et le public perdaient cette piste ».
(Trad: LT)