Le premier ministre Stephen Harper se plaît à dépeindre le Nord canadien comme un vaste désert que nous devons protéger, mais cette région est habitée depuis des millénaires et la voix des gens qui y vivent n’est pas entendue à Ottawa.
Le premier ministre Stephen Harper se plaît à dépeindre le Nord canadien comme un vaste désert que nous devons protéger, mais cette région est habitée depuis des millénaires et la voix des gens qui y vivent n’est pas entendue à Ottawa.
Pour prendre le pouls des résidants du Nord, je me suis rendu dans les Territoires du Nord Ouest et au Nunavut cet hiver avec mon fils aîné, Xavier, tout comme mon père l’avait fait avec moi il y a 30 ans. Je tenais à faire l’expérience des défis très concrets que la population du Nord doit relever au quotidien et à constater par moi-même l’énorme potentiel de développement économique durable de la région.
Afin que ce potentiel puisse être réalisé, le gouvernement fédéral doit être disposé à collaborer avec les gens du Nord. Dans la seule région du pays où les assemblées législatives gouvernent par consensus, les gens ici savent mieux que l’on règle les problèmes, en travaillant main dans la main.
Le Nord a besoin d’un partenaire à Ottawa qui investit dans sa population, son infrastructure et son potentiel de recherche pour assurer cette croissance. Les peuples autochtones et tous les résidants du Nord appuient le développement responsable, mais ils savent aussi que ce développement doit être effectué correctement et, en cela, ils partagent l’avis de la plupart.Dans le Nord, le coût de nombreux biens essentiels est ahurissant comparativement à la situation plus au sud. L’échec du programme Nutrition Nord du gouvernement fédéral visant à rendre les aliments nutritifs plus accessibles est carrément inacceptable. Ce mécanisme doit être reconstruit.
La souveraineté dans le Nord résulte non seulement des dépenses pour sa défense et de la présence de navires de la Garde côtière, mais aussi des Canadiennes et des Canadiens qui y vivent et y habitent depuis toujours.
Chef du parti Libéral fédéral
Justin Trudeau