Des signes de relance forestière dans le Pontiac

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Martin Hérault, accompagné de son associé (Gaétan Turgeon) investiront beaucoup d’argent de leurs économies personnelles dans leur entreprise. Ils sont là pour rester.

André Macron



Martin Hérault, accompagné de son associé (Gaétan Turgeon) investiront beaucoup d’argent de leurs économies personnelles dans leur entreprise. Ils sont là pour rester.

André Macron

LITCHFIELD, le 1er août 2013 – Sous le nouveau nom de Jovalco, l’ancienne usine de PFP, située sur la route 148 à Litchfield, appartient maintenant à ses deux nouveaux propriétaires, Gaétan Turgeon et Martin Hérault. Ce dernier a bien voulu nous accorder une entrevue.
Martin Hérault, un homme de 41 ans, originaire de la région, a étudié en relations industrielles à l’université. Il compte à ce jour plus de 21 années d’expérience dans le domaine et fait partie au sein de sa famille de la troisième génération œuvrant dans le milieu forestier. Il a gravi tous les échelons jusqu’à devenir lui-même directeur d’usine. Il connaît bien l’ancienne usine de PFP puisqu’il y a lui-même travaillé par le passé alors qu’elle était encore en opération. Et c’est la formidable opportunité qu’il y a vue qui l’aura poussé à revenir s’installer par chez nous.
Au moment de sa construction, dans les années 2000, l’usine était l’une des plus modernes du Québec. La surface d’environ 92 000 pieds carrés offre une capacité d’accumulation et de stockage absolument indispensable pour les opérations de plus grande envergure. Un développement en trois phases est prévu : premièrement, les copeaux, deuxièmement, le bois de sciage et troisièmement, la fabrication de palettes. Le tout se faisant sur place, on éviterait les coûts supplémentaires occasionnés par le transport. Dès la fin septembre, il est prévu d’engager 25 personnes. Les machines, comptant toujours parmi les plus modernes, sont dès à présent opérationnelles et n’ont quasiment pas été utilisées jusqu’ici. « C’est comme travailler avec la Cadillac des usines », de dire M. Hérault, fier de sa nouvelle acquisition.
Pour ce qui est des copeaux, M. Hérault a déjà quatre clients auxquels s’adresser. Pour le bois de sciage, le marché semble prometteur et reprend de plus belle. Et finalement, pour les palettes, Gaétan Turgeon et Martin Hérault opèrent déjà une usine à Montréal, sans parvenir à répondre à la demande. Provigo et Dollarama achètent par jour environ 2500 palettes. Ils souhaitent, quant à eux, atteindre une production de 3000 palettes par jour avec deux quarts de travail et la construction d’un nouveau bâtiment permettant d’engager huit personnes supplémentaires. Selon M. Hérault, l’usine avait été construite à l’époque en suivant des normes de sécurité très élevées et le cadre de travail actuel est donc extrêmement sécuritaire.
Avec ses 177 acres, le site peut accueillir de nouveaux développements dont il est encore trop tôt pour parler, même si M. Hérault a quelques idées dans la tête.
« Il faut que ça roule parce que les frais sont très importants. Juste en électricité, c’est plus de 45 000 $ par mois. À cela s’ajoutent encore les taxes et autres dépenses », déclare Martin Hérault. « Nous voulons créer une industrie pour le Pontiac qui permettra d’éviter que le bois ne parte ailleurs et qui offrira de l’emploi aux gens de la place. »