Allyson Beauregard
Allyson Beauregard
MRC DE PONTIAC ET MUNICIPALITÉ DE PONTIAC – Presque cinq mois après le début des graves inondations du printemps dernier, quelques propriétaires ont commencé à recevoir des rapports d’évaluation des dommages de la part du ministère de la Sécurité publique. Le pourcentage de dommages à leur résidence sert à déterminer s’ils pourront reconstruire au même endroit ou non.
Après réception de l’évaluation des dommages par le Ministère, les propriétaires doivent se rendre à leur bureau municipal pour vérifier le coût de reconstruction de leur résidence (basé sur les calculs de la MRC qui tiennent compte de la valeur marchande, de la dépréciation, etc.) et obtenir les permis nécessaires (rénovation, reconstruction, démolition) selon leur situation. Si la résidence est située dans une plaine inondable à récurrence de 0-20 ans et que les dommages sont évalués à plus de 50% de la valeur de leur résidence, ils ne pourront pas obtenir de permis pour la reconstruction.
Selon Dominic Labrie, agent de communication pour la Municipalité de Pontiac, et Éric Rochon, directeur général de la Municipalité de Mansfield-et-Pontefract, les rapports du Ministère arrivent au compte-gouttes.
« La Sécurité publique explique que tous les formulaires de demande ont été reçus, mais la majorité des rapports sont incomplets. La plupart du temps, les victimes des inondations doivent obtenir des soumissions pour les réparations afin de permettre au Ministère de terminer ses évaluations. On ne peut pas travailler avant que les dossiers soient complétés », précisait M. Labrie. Lui-même et M. Rochon sont à l’emploi de municipalités gravement touchées par les inondations.
À ce jour, seulement trois propriétaires, sur les 40 dossiers soumis au Ministère, ont reçu leur rapport. « Nous n’avons pas encore dû refuser de permis de construction, mais les rapports arrivent très lentement », précisait-il.
Le Village de Fort-Coulonge n’a encore rencontré aucun résident, il est donc peu
probable que des résidents aient reçu des rapports. La situation est la même à Waltham où une dizaine de réclamations ont été envoyées. L’Isle-aux-Allumettes n’a pas répondu aux demandes d’information de la part du Journal.
Selon M. Labrie, la Municipalité de Pontiac a tenu des rencontres avec une dizaine de familles, dont la majorité n’auront pas la permission de reconstruire. « Dans ces cas, le pourcentage des dommages était de près de 100% (de la valeur de la maison). Par ailleurs, nous avons émis deux permis de démolition cette semaine. Leurs terrains ont en fait perdu toute leur valeur marchande étant donné que personne ne peut obtenir de permis pour y construire », déclarait-il, ajoutant que d’autres familles vont recevront la mauvaise nouvelle, mais qu’il est impossible de savoir combien.
Les victimes des inondations qui ne peuvent pas reconstruire recevront une compensation de la part du ministère de la Sécurité publique, s’ils acceptent de nettoyer leur propriété et de la céder à la Municipalité pour
la somme symbolique de 1$. Le montant maximum de compensation s’élève à
250 000$ (maison, terrain, nettoyage), mais plusieurs propriétaires trouvent ce
montant insuffisant. (Tr. LT)