Coupe d’emplois au ministère de la Faune Chassons les gros poissons plutôt que le petit gibier !

0
226

Le Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) condamne la décision du gouvernement d’imposer d’importantes compressions de personnel au  ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).

Le Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) condamne la décision du gouvernement d’imposer d’importantes compressions de personnel au  ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Plutôt que de s’occuper des vraies affaires, comme de freiner le recours abusif à la sous-traitance et          l’évasion fiscale, le gouvernement choisit de couper dans ses services  et réduit     l’expertise de la fonction publique. 
« Les coupes de postes au MFFP sont très regrettables, car elles priveront le Québec d’une précieuse expertise            scientifique en matière de gestion de la faune et de biodiversité », dénonce le président du SPGQ, Richard Perron.
Le SPGQ estime que le gouvernement fait feu sur la mauvaise cible en brisant l’expertise du MFPP. Le délestage de    l’expertise interne du MFFP mènera inévitablement à une gestion de risque moins efficiente, ouvrant ainsi la porte au gaspillage de nos ressources collectives.
« En mettant fin à des contrats dont l’échéance n’arrivait pas à terme avant plusieurs mois, le gouvernement ne nous prouve pas son intérêt à rebâtir une expertise interne et à retenir ses              professionnels dont les conditions       d’emplois sont nettement moins compétitives qu’au privé ou dans les administrations fédérales et municipales »,             mentionne M. Perron.
Trop de contrats sont payés trop cher, et les firmes privées profitent du manque d’expertise dans la fonction publique pour en abuser. L’ampleur du phénomène de l’évolution de la sous-traitance gouvernementale est d’ailleurs démontrée dans le mémoire du SPGQ déposé à la commission Charbonneau : la valeur des contrats en services professionnels et auxiliaires a plus que doublé en dix ans, passant       d’environ 900 millions $ en 2003-2004 à     2 041 millions $ en 2012-2013!
« En mettant la hache dans ses ressources en matière de réflexion, d’analyse et de capacité de gestion de    programmes, le gouvernement multipliera les prises de grandes décisions basées sur très peu d’expertise. Il devrait s’occuper des vraies affaires que sont la sous-traitance de milliards $ en contrats, sans en connaître le coût exact, et l’évasion fiscale qui prive le trésor public de 3,5 milliards $ par an. La chasse au petit gibier doit     cesser dès maintenant afin de s’attaquer aux gros poissons qui gangrènent           l’intégrité et les finances publiques du Québec », conclut le président. 
Philippe Desjardins, SPGQ
Québec