La MRC de Pontiac s’engage à verser 100 000 $
Samonix apporte du saumon de l’Atlantique au Pontiac
Cathy Fox
Publié le 26 février 2025.
CAMPBELL’S BAY – Environ 40 personnes ont assisté à une réunion à la salle de l’Association récréative de Campbell’s Bay, le 13 février, où Samonix a présenté ses
plans pour créer une entreprise d’aquaculture terrestre dans le Pontiac dédiée à
l’élevage écoresponsable du saumon atlantique.
Rémi Bertrand, directeur principal du développement de Samonix, a présenté les membres de Samonix. Colleen Larivière, mairesse de Litchfield, a exprimé son soutien au projet, qui promet de créer plus de 100 emplois à temps plein, dont plus de la moitié gagnent 65 000 $ par année, ainsi que du travail temporaire pour 500 employés pendant la phase de construction de deux ans.
Animé par le désir d’accroître la disponibilité locale et écoresponsable du saumon, le président Mathieu Farley espère fournir jusqu’à 12 mille tonnes de saumon par année à un marché régional de 80 millions de personnes. Il a l’intention de financer le projet de 300 millions de dollars sans investissements fédéraux ou provinciaux, bien qu’il ait obtenu environ 200 000 $ en soutien financier de démarrage de divers organismes gouvernementaux. La MRC de Pontiac s’est engagée à rembourser 100 000 $ si l’entreprise est fructueuse et à ne débloquer qu’une fois les permis requis reçus.
Farley s’est associé à deux grandes entreprises – Smogenlax de Suède et Smart Salmon Norvège – qui ont des projets similaires en cours en France et en Pologne (Proximal). Samonix recherche actuellement l’expertise de sociétés d’ingénierie aquacole comme Sorensen au Nouveau-Brunswick et Aquamoaf à Isreal pour les systèmes d’aquaculture à recirculation afin d’obtenir le meilleur résultat pour le saumon et le moins d’impact négatif sur l’environnement.
Le directeur technique Fred Brisco a montré à quoi ressemblera l’installation et comment elle fonctionnera. Ils ont découvert une méthode pour répondre aux normes du ministère de l’Environnement pour les rejets de chlorure à base de sel dans les plans d’eau locaux et le dialogue se poursuit avec Garde-rivière des Outaouais et le Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CEDDO).
La plupart des questions des participants portaient sur les effets de l’effluent sur la rivière, la façon dont les rejets de chlorure seront surveillés, en particulier pendant l’hiver, et si des analyses seront effectuées plus en aval. D’autres ont exprimé des craintes liées aux déversements et à la qualité du saumon avec un déversement potentiel de déchets nucléaires en amont et les niveaux de mercure existants dans la rivière. Beaucoup étaient sceptiques quant à la probabilité d’obtenir un financement pour le projet sans la participation du gouvernement, étant donné que l’entreprise nécessitera des centaines de millions de dollars par année jusqu’à sa pleine exploitation prévue à la fin de 2029.
Photo – Le directeur principal du développement de Samonix, Remi Bertrand (debout), présente l’entreprise sous le regard du président Mathieu Farley (à gauche) et du directeur technique principal Fred Brisco (au centre). (CW)