Concrétiser ses ambitions

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Dans environ 10 semaines, les Pontissois et les résidents de la MRC de Pontiac pourront exercer leur droit de vote. Se prévaloir de son vote, c’est une façon efficace d’améliorer sa communauté. Par contre, il est assez flou à savoir sur quoi les citoyens baseront leurs choix.

Dans environ 10 semaines, les Pontissois et les résidents de la MRC de Pontiac pourront exercer leur droit de vote. Se prévaloir de son vote, c’est une façon efficace d’améliorer sa communauté. Par contre, il est assez flou à savoir sur quoi les citoyens baseront leurs choix. Le profil des régions de l’Institut de la statistique du Québec révèle certaines problématiques. Le retard économique de la MRC Pontiac est toujours présent malgré certaines améliorations, mais plus criant encore à mon avis, la perte de population. Le poids démographique de la région peut permettre de préserver nos écoles, convaincre le gouvernement de l’importance d’offrir plus de services ou encore d’investir plus aisément dans nos infrastructures.
Plusieurs me diront : « sans emploi, les gens ne viendront pas s’établir ». Ce n’est pas une formule mathématique aussi sûre. C’est clairement un incitatif, mais d’autres communautés comme St-Camille dans les Cantons-de-l’Est
ont fait le calcul contraire : « Nous avons des terrains et des maisons intéressants, venez profiter d’une qualité de vie unique ». Calcul qui a été payant pour cette municipalité. La Suède a aussi réussi en partie à repeupler certaines régions dans les années 2000 en misant sur des conseils municipaux proactifs qui ont mis en place des services tels que l’accessibilité à Internet et le transport en commun.
Une campagne électorale = un moment propice
Jusqu’à maintenant, il y a eu peu d’échange à savoir quel projet devrait être priorisé. Force de constater que la campagne électorale n’est
pas débutée. Sur une vingtaine de candidats contactés, soit environ 15% de l’ensemble des élus actuels, quatre m’ont confirmé leurs intentions de se présenter ou pas. Une majorité d’élus m’ont dit y réfléchir, mais précisant qu’aucune décision n’était prise. Les commentaires ont davantage porté sur l’identité des candidats que sur les projets.
Je parle de projets, pas d’idée. Les idées peuvent devenir des projets, mais j’aime le concret, ce que je peux compter, observer ou même comparer par statistiques. Je ne voterais pas pour quelqu’un parce qu’il possède un grand nombre d’idées. Je ne voterais pas non plus pour un membre de ma famille parce qu’il est dans ma famille, ni pour un candidat local sous prétexte qu’il vient d’ici. De dire : « Il
faut relancer l’économie », « Ça prend du changement » ou « Il faut freiner l’exode », ça ne veut rien dire même pour la personne qui l’affirme. D’affirmer par contre qu’une fois élu, un programme d’acquisition de propriétés pour
« recruter » de nouveaux propriétaires sera mis en place, ou qu’un service comme le projet de piscine qui a été proposé à Fort-Coulonge verra le jour, on vient de capter mon attention.
Durant les campagnes électorales provinciales et fédérales, on entend systématiquement les groupes communautaires interpeller les élus. J’espère que dans les prochaines semaines, les commissions scolaires, les groupes
sociocommunautaires et les gens d’affaires feront la même chose. Ce qui nous permettra de savoir qui mettra en place des projets concrets.

Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist