François Carrier
Rien ne semble être réglé concernant la disparité des taux d’imposition de taxe
scolaire en Outaouais. Si les commissions scolaires francophones, dont la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais (CSHBO), recherche une
François Carrier
Rien ne semble être réglé concernant la disparité des taux d’imposition de taxe
scolaire en Outaouais. Si les commissions scolaires francophones, dont la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais (CSHBO), recherche une
solution, la Commission scolaire Western Quebec (CSWQ) vit une croissance. En raison d’une augmentation importante de propriétaires choisissant de payer leur taxe scolaire à la CSWQ, le taux d’imposition est passé de 0,17978 $ à 0,13694 $ par tranche de 100 $ d’évaluation de la propriété. Celui de la CSHBO devrait être de plus de 0,30 $ par tranche de 100$.
Pour le président de la CSWQ, James Shea, quoique son organisme se définisse
par sa mission comme anglophone, il y voit un appui envers l’éducation bilingue pour ses établissements de langue anglaise.
Situation dénoncée
La présidente de la CSHBO Diane Nault dénonce la situation. « On prend les jeunes familles en otage. Lorsque les gens décident de changer leur compte de taxe pour profiter d’un meilleur taux parce qu’ils n’ont pas d’enfant à l’école,
ce sont les jeunes familles qui sont directement pénalisées, puisque elles ne peuvent pas faire ce choix puisque leurs enfants fréquentent nos écoles en français », explique Mme Nault. Puisque ailleurs au Québec plusieurs commissions scolaires francophones offrent des taux plus bas que les anglophones, Mme Nault espère voir un taux identique à travers la province. « On attend, on devait avoir une réponse du côté du gouvernement, mais on n’a eu aucune nouvelle. Donc on doit encore cette année augmenter notre taux », mentionne la présidente de la CHSBO.
Une solution?
Selon Mme Nault, le gouvernement du Québec dit avoir une solution, mais que rien jusqu’à maintenant n’a été officiellement proposé. « Le ministre, lorsqu’on l’a rencontré, nous a dit qu’il y avait quelque chose à faire, mais c’est toujours le silence radio », affirme celle-ci. « Les citoyens sont fatigués des augmentations, il faut faire quelque chose », conclut-elle. Elle estime que seulement cette année près de 600 personnes ont déménagé leur compte de la CSHBO à la Western Québec et elle évalue à plus de 1 000 le nombre de contribuables qui ont agi de la sorte dans les dernières années.