Maryse Vallières
Maryse Vallières
J’ai beaucoup hésité avant de choisir mon sujet de cette semaine. Finalement, après avoir écouté le documentaire 75e, elles se souviennent, que je vous suggère fortement, j’ai décidé de traiter de l’austérité et de son impact sur les droits des femmes. Vous pouvez y voir, entre autres, mesdames Lise Payette, Thérèse Dion, Janette Bertrand et Pauline Marois qui nous parlent des conditions des femmes au XXe siècle, de ce qu’elles ont vécu et de l’avancement de la condition féminine
au Québec, de 1940 à aujourd’hui. Tout commence par le droit de vote, obtenu en 1940. Pour la
première fois, les femmes pouvaient s’impliquer en politique. Il a cependant
fallut attendre jusqu’en 1961 avant que Marie-Claire Kirkland-Casgrain, première femme à l’Assemblée Nationale, soit élue. L’avortement et
l’arrivée de la contraception sont également des sujets abordés. Il a fallu des
décennies pour en arriver où nous en sommes
présentement.
Je vais entrer à l’Université en septembre, en ingénierie. Lorsque Janette Bertrand a dit à son père qu’elle voulait aller à l’Université, il pensait que ce n’était qu’un caprice.
Ce n’était pas concevable à l’époque qu’une femme
s’éduque et fasse des études supérieures. Nous avons également eu la chance d’avoir une première femme première ministre en 2012. Même dans leurs rêves les plus fous, ces femmes n’auraient jamais pu imaginer pouvoir voir une femme première
ministre au Québec. C’est tout un chemin qui a été parcouru depuis 1940. Les droits des femmes, qui ont été longs à acquérir, sont maintenant menacés par les politiques d’austérité du gouvernement libéral. Je m’explique.
L’austérité touche tout le réseau public, mais
la majorité des coupures touche à la santé, à
l’éducation et à la famille. Ce sont les domaines où l’on retrouve le plus de femmes à l’emploi. Nous n’avons qu’à penser aux éducatrices en CPE, aux enseignantes, aux infirmières, aux préposées, et bien d’autres. Les pertes d’emploi et les moins bonnes conditions de travail vont les affecter. Comme société, nous ne pouvons nous permettre de perdre des femmes sur le marché du travail. Il a fallu trop longtemps pour qu’elles
y soient. Et je ne peux
passer sous silence l’article de la loi 20 qui vise à réduire le nombre d’avortements qu’un médecin peut
pratiquer. C’est l’un des pires reculs pour les droits des femmes. Bien avant que ce soit légalisé, les avortements existaient déjà. La différence, c’est que bien des femmes y laissaient la vie en ayant essayé de se faire avorter elles-mêmes. Voulons-nous vraiment revenir à cette époque?
Je terminerai cet article par une citation de Simone de Beauvoir, qui selon moi, fait une meilleure conclusion que ce que je pourrais écrire : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise
politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devez rester vigilantes votre vie durant. »