Défis et résilience : L’état de l’agriculture du Pontiac en 2024
Tashi Farmilo
MRC PONTIAC – Alors que les agriculteurs du Pontiac se préparent pour la saison 2024, ils font face à une série de défis qui menacent leurs moyens de subsistance et la stabilité agricole de la région. Claude Vallière, président de l’Union des Producteurs Agricoles du Pontiac, a souligné les préoccupations pressantes auxquelles font face les agriculteurs de la région.
L’un des défis les plus importants est la fermeture potentielle de l’abattoir local (L’abattoir Les viandes du Pontiac à Shawville), une installation de production de viande vitale, qui a récemment été mise en vente après des années de difficultés de dotation et de difficultés financières.
« Si nous ne pouvons pas envoyer des animaux être abattus [localement], l’aspect économique prendra un coup dur », a expliqué Vallière. La situation précaire de l’abattoir est une préoccupation pour les producteurs de viande, mais elle a également un impact sur l’ensemble de la communauté agricole, car l’installation explorait la transformation des fruits et légumes. La perte de cette infrastructure pourrait limiter considérablement la capacité des agriculteurs locaux à transformer et à commercialiser leurs produits.
Les défis environnementaux sont tout aussi intimidants, avec le changement climatique au premier plan. « Le principal défi est toujours le changement climatique », a déclaré M. Vallière, soulignant que les conditions météorologiques imprévisibles sont devenues de plus en plus courantes. La région est confrontée à la menace de sécheresse, exacerbée par un hiver avec des chutes de neige insuffisantes, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’irrigation des cultures et l’approvisionnement en eau.
Un autre problème est la tendance des acheteurs non agricoles à acquérir des terres agricoles, ce qui entraîne une diminution des terres disponibles pour l’agriculture. « C’est de plus en plus difficile d’acheter des terres et de pouvoir produire », a déclaré Vallière. Elle menace l’avenir de l’agriculture, car les investisseurs et les non-résidents achètent des parcelles à des fins autres que l’agriculture.
Un projet de loi visant à lutter contre cette tendance, déposé par la porte-parole en matière d’agriculture de Québec solidaire, Alejandra Zaga Mendez, a récemment été appelé à la salle de l’Assemblée nationale par le gouvernement Legault. Il vise à interdire aux fondsd’investissement privés d’acquérir des terres agricoles et mandate la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) pour maintenir un dossier complet de toutes les acquisitions dans les zones agricoles.
Au milieu de ces défis, il y a encore des lueurs d’espoir et de succès dans la communauté agricole. Vallière a souligné les réalisations de fermes locales comme Pure Conscience à Bristol, qui ont des projets innovants en horticulture et dans d’autres domaines agricoles. Ces réussites démontrent le potentiel de croissance et d’innovation dans le secteur agricole du Pontiac, même face à l’adversité.
L’Union des Producteurs Agricoles continue de jouer un rôle essentiel en soutenant les agriculteurs et en plaidant pour un avenir durable et prospère pour l’agriculture dans la région. Vallière a souligné les efforts du syndicat pour rassembler les agriculteurs, plaider en faveur du soutien du gouvernement et travailler à des projets transformateurs qui améliorent le paysage agricole de la région. Malgré les obstacles, la résilience et la collaboration de la communauté agricole du Pontiac seront cruciales pour traverser les périodes d’incertitude.