BEI ferme l’enquête sur la mort par balle

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Aucune accusation de la police dans la fusillade de Clarendon, règles du DPCP

Tashi Farmilo

CLARENDON – Le directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a annoncé qu’aucune accusation criminelle ne sera portée contre les policiers impliqués dans la fusillade mortelle de Christopher Watson, 39 ans, à Clarendon le 5 juin 2023. Cette décision fait suite à une enquête du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) et à l’examen des éléments de preuve par le DPCP.

L’incident a commencé lorsque la mère de M. Watson a appelé le 911, signalant que son fils, qui vivait sur sa propriété, était devenu agressif et violent envers elle et son partenaire. Deux agents de la Sûreté du Québec (SQ) sont intervenus et sont arrivés sur les lieux peu après 11 h. La mère a informé les agents que son fils, qu’elle croyait non armé, se trouvait actuellement à l’intérieur d’un hangar dans la cour arrière.

Alors que les agents s’approchaient du hangar, l’un d’eux s’est identifié comme un agent de police et a demandé à M. Watson de sortir pour parler. Cependant, alors que l’agent s’approchait, M. Watson a soudainement ouvert la porte du hangar et a pointé une arme d’épaule directement sur l’agent. En réponse, l’agent a tiré plusieurs coups de feu, touchant M. Watson, qui est retombé dans le hangar. Les agents l’ont perdu de vue et ont ordonné au couple de retourner à la maison pour leur sécurité.

Malgré de multiples tentatives de communication avec M. Watson, il n’y a pas eu de réponse. Environ 20 minutes plus tard, une opération tactique a été lancée pour entrer dans le hangar en toute sécurité. Après l’échec des efforts pour établir le contact, un drone a été déployé à l’intérieur, révélant M. Watson allongé sur le sol, immobile. Des efforts de réanimation d’urgence ont été tentés, mais sans succès, et son décès a été confirmé sur les lieux.

Avant de prendre sa décision, le DPCP s’est appuyé sur l’enquête du BEI, lancée immédiatement après l’incident le même jour. Le BEI, chargé d’examiner les situations où une personne est tuée ou grièvement blessée lors d’une intervention de la police ou pendant sa garde à vue, a recueilli des preuves et évalué les événements qui ont précédé et pendant la rencontre mortelle.

La décision du DPCP de ne pas porter d’accusations est fondée sur les paragraphes 25(1) et 25(3) du Code criminel, qui protègent les agents de la paix qui ont recours à la force dans l’exercice de leurs fonctions, à condition que la force soit raisonnable et nécessaire dans les circonstances. L’analyse a permis de conclure que les actions de l’agent étaient justifiées compte tenu de la présence d’une arme à feu, de la menace immédiate pour les agents et les civils et de la nécessité de protéger des vies.

Le DPCP a souligné que les agents de police sont souvent tenus de prendre des décisions rapides dans des situations de stress élevé, et leurs actions ne peuvent pas être jugées en fonction d’une norme de perfection. La Sûreté du Québec et le BEI ont refusé de commenter la décision.