Louise St-Laurent et Allyson Beauregard (tr. L. T.)
Louise St-Laurent et Allyson Beauregard (tr. L. T.)
BRYSON – L’UPA (Union des producteurs agricoles) tenait son assemblée générale annuelle au Rafter’s le 7 octobre dernier et environ 50 producteurs étaient présents. Selon David Gillespie, membre du conseil d’administration de l’UPA et représentant pour le Haut-Pontiac, la majorité des membres présents étaient nouveaux, ce qui laisse présager une bonne relève en agriculture.
Plusieurs sujets ont été abordés durant la rencontre dont les barrages de castors, leurs conséquences pour les fermiers et comment prévenir les inondations, le Partenariat transpacifique (PTP) et la proposition d’un abattoir dans le Pontiac.
Alain Lauzon, le
promoteur du projet
d’abattoir, a décrit son
projet et souligné que tout est prêt (les permis et les plans) pour le démarrer dans le Pontiac. Afin de pouvoir démontrer aux investisseurs que son
entreprise allait recevoir suffisamment de bétail,
M. Lauzon a demandé aux producteurs locaux de lui fournir des lettres d’intention, affirmant qu’ils enverront leur bétail à son entreprise. Selon le promoteur, l’abattoir va coûter environ 2 millions de dollars à construire et créera environ 25 emplois dans ses deux premières années d’opération.
La principale discussion de la soirée concernait le PTP. Quelques producteurs de boeuf se sont dit
d’accord avec cette entente tandis que la majorité des producteurs laitiers étaient opposés. Richard Maheu, président de la Fédération régionale de l’UPA, a souligné que l’UPA est
officiellement opposée au PTP étant donné qu’ils sont inquiets du fait que cette entente pourrait créer des conflits entre les différents secteurs de production de l’UPA (boeuf, lait, mouton…). « Est-ce que le
gouvernement va tenir sa parole? », demandait-il, faisant référence à la promesse du gouvernement de verser une compensation aux producteurs pour les pertes de revenus causés par l’entente.
M. Gillespie a présenté une résolution portant sur le PTP, qui a été adoptée à l’unanimité. Voici le texte de la résolution (traduction libre): « Toutes les ententes commerciales à venir et celles qui n’ont pas déjà été signées doivent être faites en consultation avec toutes les parties concernées avant les négociations, plus spécifiquement, en consultant les intervenants dans les divers domaines de l’agriculture, incluant l’UPA. L’UPA doit sensibiliser tous les niveaux de gouvernement aux effets des différentes ententes. De plus, il faudrait mettre l’emphase sur le concept de commerce équitable plutôt que sur
le libre échange ». Cette
résolution sera présentée pour adoption à la réunion de l’UPA régionale le
21 octobre prochain.
M. Gillespie a présenté plusieurs arguments en défense de sa proposition:
« Malgré que le Canada ait signé des traités de libre échange avec plus de
39 pays depuis 2006, les exportations du plus grand syndicat de producteurs privés du pays n’ont pas connu de croissance durant cette période et c’est la pire période pour les exportations canadiennes depuis l’après-guerre », précisait-il.
M. Gillespie a mentionné plusieurs autres problèmes qui peuvent survenir à la suite d’ententes de libre échange et de partenariats, qui imposent des barrières tarifaires sans recours
possibles, et de la compétition avec d’autres producteurs géants. Par exemple, la Chine est en train de mettre sur pied la plus importante ferme du monde, avec
100 000 têtes de bétail pour répondre à la demande de la Russie. « Cette entreprise à elle seule pourrait
produire 800 millions de litres de lait par année.