Pour comprendre et préserver la rivière des Outaouais

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Lionel Tessier

OTTAWA – Le 6 octobre dernier se tenait l’Assemblée publique annuelle de
l’organisme Sentinelle Outaouais (Ottawa Riverkeeper) au Musée canadien de la nature rue McLeod à Ottawa.  Plus de
150 personnes y participaient.

Lionel Tessier

OTTAWA – Le 6 octobre dernier se tenait l’Assemblée publique annuelle de
l’organisme Sentinelle Outaouais (Ottawa Riverkeeper) au Musée canadien de la nature rue McLeod à Ottawa.  Plus de
150 personnes y participaient.
En première partie de la rencontre, la directrice, Meredith Brown, a rappelé que la mission de son organisme est la
protection de la rivière des Outaouais dont les eaux proviennent à 65% des rivières du Québec et à 35% de l’Ontario. L’ensemble de ces affluents constitue le bassin versant de la rivière et couvre 146 000 km carrés.
Mme Brown a présenté les principales activités de Sentinelle Outaouais: au
printemps 2015, organisation du Sommet de la rivière des Outaouais au cours duquel les participants ont eu l’occasion de signer
« La déclaration de la rivière des
Outouais » et se sont engagés à publiciser cette initiative afin que les individus et les municipalités, aussi bien au Québec qu’en Ontario, s’engagent à prendre des mesures pour protéger la santé de la rivière. D’autres activités de l’organisation: représentation auprès des élus pour
l’élimination des microbilles dans
l’environnement et pour trouver des solutions aux déversements massifs d’eau polluée (des milliards de litres) par des villes canadiennes comme Montréal et Toronto.
Sentinelle Outaouais compte sur la
collaboration de 350 bénévoles actifs. Pour renseignements sur l’organisation et Rapport annuel: www.ottawariverkeeper.ca
En seconde partie de la rencontre, M. Rock Bérubé, représentant la Commission de planification de la régularisation de l’eau provenant du bassin versant de la
rivière des Outaouais, est venu expliquer comment se fait le contrôle de l’eau, surtout au printemps, pour prévenir et éviter les inondations dans les zones habitées. Il a précisé que la rivière, qui part du réservoir Dozois, touche 140 municipalités au Québec et en Ontario et parcourt 1271 km avant de se jeter dans le fleuve
St-Laurent à l’ouest de Montréal. Ce sont surtout les producteurs d’électricité qui ont intérêt à régulariser l’écoulement des eaux, mais les autres utilisateurs (villégiateurs, municipalités…) sont aussi concernés.
Il a rappelé que les inondations du
printemps sont un phénomène naturel qui dépend surtout de la température. Quand la neige est épaisse et que des pluies
surviennent au moment du dégel, plus de
30 milliards de litres d’eau sont libérés, mais les 43 barrages hydroélectriques ne peuvent emmagasiner plus de 14 milliards de litres et le restant doit s’écouler, sans que les autorités puissent contrôler la
situation. De plus, a-t-il rappelé, la Commission n’a aucune autorité sur les propriétaires de barrages et chacun est responsable de ses actions: la Commission leur fournit les renseignements qui
peuvent les aider à gérer leurs activités (quantités d’eau à prévoir dans chacun des secteurs).  Il a ajouté que les barrages qui retiennent le plus d’eau se trouvent dans la partie nord du bassin versant de la rivière (Témiscamingue, sud de l’Abitibi), mais que la quantité d’eau que les centrales hydroélectriques peuvent contrôler en aval de Ville-Marie n’est pas très importante.
Enfin, il a précisé que les changements climatiques n’ont pas beaucoup affecté le cours de la rivière, mais que leurs effets pourraient se faire sentir plus intensément dans un avenir proche.