Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) prend acte de la hausse du salaire minimum annoncée le 30 janvier par le gouvernement du Québec qui s’inscrit dans les lignes directrices de l’atteinte du niveau de 50% du salaire moyen. Les entreprises ayant de très faibles marges de profit sont celles qui risquent de subir le plus d’impacts.
Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) prend acte de la hausse du salaire minimum annoncée le 30 janvier par le gouvernement du Québec qui s’inscrit dans les lignes directrices de l’atteinte du niveau de 50% du salaire moyen. Les entreprises ayant de très faibles marges de profit sont celles qui risquent de subir le plus d’impacts.
« L’augmentation de 4,17 % (+ 0,50 $) du salaire minimum représente une
majoration supérieure à l’inflation, à la hausse du coût de la vie et aux hausses générales de salaires prévues pour 2019 de 2,6%. Les entreprises dont les marges de profits sont très minces auront plus de difficulté à l’absorber », estime Yves-Thomas Dorval, président du CPQ.
Il est essentiel de protéger le pouvoir d’achat des travailleurs, mais il faut
également respecter la capacité de payer des employeurs. Le maintien d’un juste équilibre demeure un facteur essentiel dans l’équation. Cette hausse fait suite à celle de 6,67% qui a eu lieu en 2018, et l’atteinte qui avait été prévue du niveau de 50 % du salaire moyen est devancée d’un an. Or, il est important que les lignes directrices de la politique d’augmentation de l’atteinte de 50% du salaire moyen
continuent de s’appliquer. Le taux d’augmentation du salaire minimum ne devrait pas dépasser le taux de croissance du salaire moyen. De plus, il peut avoir des impacts significatifs sur les entreprises de certains secteurs comme la restauration, le commerce de détail, l’agroalimentaire ou la transformation, sans compter l’effet de domino que cela pourrait engendrer sur les salaires proches du salaire minimum.
« Même si, au Québec, le salaire minimum horaire est plus bas que dans certaines autres provinces, le coût de la vie y est aussi moindre, et le système d’impôts et de transferts fait en sorte que la charge fiscale nette est plus basse pour les travailleurs au salaire minimum. Il faut tenir compte de la réalité économique de la société québécoise, de l’inflation et du salaire moyen », affirme M. Dorval.
Le niveau du salaire minimum ne peut être déterminé par un chiffre arbitraire comme le 15 $/l’heure mis de l’avant par certains groupes sociaux. Il doit être
toujours mis en lien avec le salaire moyen en vue d’améliorer le niveau de vie des travailleurs au bas de l’échelle tout en respectant la capacité de payer des
entreprises et en minimisant l’impact négatif d’une hausse trop importante sur l’économie et sur les consommateurs.
Nadine Légaré