Peu importe ce qu’on peut penser des idées proposées par les candidats à la
Peu importe ce qu’on peut penser des idées proposées par les candidats à la
préfecture durant la plus récente campagne, elles ont quand même permis d’échanger et de discuter. Sachant que le Pontiac se sent souvent déconnecté, et généralement avec raison, du reste de l’Outaouais, l’établissement d’un satellite du CEGEP de l’Outaouais a été, selon les témoignages recueillis, l’idée qui a permis à Jane Toller de remporter un des votes les plus importants… je parle évidemment de la simulation des élections municipales à l’école secondaire Sieur-de-Coulonge.
Je pense vraiment qu’il s’agissait d’un exercice essentiel, parce que la majorité de ses « étudiants » pourront exercer leur droit au scrutin de 2021. Le signal est clair: ils veulent demeurer dans le Pontiac et même avoir la possibilité d’y faire une partie de leurs études postsecondaires. Est-ce que le projet est réalisable? Bizarrement, je vais vous dire, ce n’est pas ce qui importe. Par contre, d’entretenir une relation avec le CEGEP de l’Outaouais et la MRC de Pontiac demeure le point central de ce projet. Surtout après la publication officielle des membres du Groupe tactique d’intervention (GTI) qui n’avait pas intégré dans ses rangs, dans les premiers mois d’activité, un membre de la Commission scolaire des Hauts-bois-de-l’Outaouais ou du CEGEP, mais avait, par contre, des membres du Collège Héritage et de la Western Québec. Pas très éclairée comme décision. Sachant le potentiel de la CSHBO et du CFP Pontiac et les moyens du CEGEP de l’Outaouais… j’aimerais savoir qui a échappé le ballon? Ça a dû être un réflexe. J’espère que le GTI fera comme n’importe quelle autre organisation qui commet des erreurs : reconnaître sa gaffe, la réparer et modifier sa façon de faire.
Revenons à cette idée de l’installation d’un CEGEP satellite à Fort-Coulonge. Évidemment, on souhaite garder nos jeunes dans le Pontiac. C’est important, certes, mais, pour moi, ce n’est pas la seule retombée. La chance de créer des liens avec cette institution m’apparaît une chance unique dans notre histoire. Il nous manque un lien depuis des années avec ce partenaire potentiel et notre territoire. Merci d’ailleurs à notre député fédéral Will Amos qui m’avait dirigé vers le projet d’incubateur d’entreprises du CEGEP de l’Outaouais.
Ce projet économique, visant à donner un coup de main à nos entrepreneurs qui ont une invention en tête, peut faire toute une différence. Imaginez les retombées économiques si certains de nos J. Armand Bombardier en herbe ont des spécialistes qui les aident à concrétiser leurs idées.
Peu importe si un satellite du CEGEP s’installe chez nous ou pas, l’important sera de tisser des liens, créer une relation et obtenir des retombées. On a le droit de
sentir qu’on n’a pas toujours ce qu’on mérite, de penser que le Pontiac devrait obtenir plus d’attention, mais ça ne change rien. Convaincre nos interlocuteurs qu’il fait une bêtise en nous ignorant, démontrer que nous pourrions les aider à atteindre leur but prouvent notre potentiel et la pertinence d’un tel projet.
Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist