Domanique Bowmans
Éditorialiste InvitéE
Guest Editorialist
Si j’en crois diverses statistiques, je fais partie de la classe moyenne éduquée et
Domanique Bowmans
Éditorialiste InvitéE
Guest Editorialist
Si j’en crois diverses statistiques, je fais partie de la classe moyenne éduquée et
pourtant, j’ai beaucoup de mal à m’y retrouver dans la politique en général et dans la politique municipale en particulier. On pourrait mettre ça sur le compte de ma nationalité : belge et se dire que finalement, puisque cela fait plus de quinze ans que je n’ai pas le droit de voter dans ce pays, il est normal que je me sois désintéressée de la question. Croyez-moi sur parole, ce n’est pas le cas. Pourtant, je dois bien avouer que je ne me sens pas complètement outillée pour faire mes choix le 5 novembre prochain lors de mes premières élections municipales au Canada. Sans nier ma part de responsabilité, il me semble tout de même que beaucoup de gens se sentent malheureusement comme moi. Il me reste moins d’un mois pour m’informer, faire des choix éclairés et je ne sais pas toujours où trouver l’information voulue.
Je comprends que ma municipalité est gérée par un conseil municipal constitué de conseillers à la tête duquel se trouve un maire ou une mairesse. Pour les assister dans l’exercice de leurs responsabilités, je comprends également que les élus pourront compter sur le directeur général (ou la directrice générale) et les
autres fonctionnaires municipaux. Dans ma municipalité, il y a donc deux candidats au poste de maire : la mairesse sortante et un
nouveau candidat. Je me rends compte finalement que de l’une ou de l’autre, je ne
connais pasgrand-chose. Il en va de même pour les conseillers qui, de toute façon, ne rencontrent aucune opposition. Ils seront donc réélus sans même que je n’ai un mot à dire là-dessus. Si une poignée de mains tous les quatre ans se veut garante du contrat qui unit les élus avec les citoyens qu’ils représentent, j’aimerais qu’on me serre un peu moins la main, mais qu’on se bouge un peu plus le c…
Dans notre MRC, l’élection d’un préfet élu fait grand bruit. Ici, tout le monde est sur un pied d’égalité : pour vous, comme pour moi, c’est une grande nouveauté. Mais, alors que je comprends qu’une MRC s’occupe notamment de l’aménagement du territoire (qu’advient-il donc de nos forêts ?), de la planification et de la gestion de matières résiduelles (qu’en est-il du dépotoir de matières radioactives ?), de la
gestion des cours d’eau (notre grande rivière est-elle menacée ?), du développement local et régional (où sont les jeunes, les emplois, les
formations ?) et de la confection des rôles d’évaluation (les taxes vont-elles encore
augmenter ?), alors que je comprends que les enjeux sont majeurs pour le Pontiac, je ne comprends pas clairement le rôle du préfet et celui du directeur général de la MRC de Pontiac.
Je sais qu’il y a cinq candidates et candidats; j’en connais certains plus que d’autres et comme je regarde le passé pour construire mon avenir, je déplore que beaucoup de ces candidats n’aient pris le temps d’évoquer que leurs fonctions et leurs titres passés, mais très peu de leurs réalisations lorsqu’ils occupaient ces fonctions. Parce qu’au-delà des mots, qui que soit celle ou celui qu’on élira, j’aimerais qu’elle ou il brille par des actions dont on pourra dire, dans quatre ans, qu’elles ont vraiment compté pour le Pontiac et pour ses habitants.