Un mot de l’éditeur

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Alors que 2023 tire à sa fin, les lecteurs pourraient être intéres-sés par une mise à jour sur l’état de la publication de petits journaux. Le Journal du Pontiac, comme environ 35 autres petits journaux locaux à travers le Québec, est encore en cours d’impression. Le fait que vous, cher lecteur, tenez un journal imprimé dans vos mains est quelque chose à célébrer !

L’Outaouais est une région unique au Québec pour les journaux. Il y a six journaux de langue minoritaire ici, plus que partout ailleurs au Canada — et ce, dans une région si peu peuplée. Cela témoigne de l’implication des lecteurs, des annonceurs et du personnel dévoué.

La clé du succès du Journal, ce sont les personnes qui y parviennent. Les lecteurs remarqueront que Peter Smith, Dana Bertrand et Bonnie Zimmerling tiennent le fort avec Lynne Lavery à la barre, à la suite de certains changements récents chez ceux qui ont des responsabilités clés. Jess Cloutier, directeur de la production et graphiste, a déménagé après 13 ans au sein de l’équipe du Journal, et Lisa Neuman, avec 19 ans d’expérience dans la presse, a pris la relève en juin de cette année. Bonnie James occupe le fauteuil de rédacteur en chef depuis octobre. La salle de presse, pour couvrir la grande étendue qu’est le Pontiac, comprend de nombreux journalistes communautaires, des correcteurs d’épreuves, des traducteurs et des conseillers de confiance, dont Lionel Tessier et François Carrier.

Aide fédérale et provinciale aux journaux de langue minoritaire

Les journaux sont au cœur des communautés de langue officielle en situation minoritaire et le Pontiac a bénéficié du Plan d’action du gouvernement fédéral, récemment mis à jour. Cela permet de couvrir une partie des coûts de livraison et d’impression des journaux (« Aide aux éditeurs »), ainsi que de payer certains journalistes (« l’Initiative de journalisme local » et le « Programme de stages en journalisme »). Il existe également des crédits d’impôt remboursables aux deux ordres de gouvernement et le Québec a récemment ouvert des programmes pour plus que la simple publication en ligne, car ils se rendent compte que la population ne se précipite pas vers la vie numérique uniquement.

Il est important de mentionner cette aide financière des gouvernements pour un certain nombre de raisons. Tout d’abord, il aide à expliquer aux lecteurs comment ce journal est même possible. Oui, je crois fondamentalement que chaque ménage devrait avoir accès à des informations crédibles, gratuites si possible, pour réduire l’iniquité entre les familles
« nantie » et non. Mais en voyant la longue liste de personnes qui travaillent pour produire le Journal et en connaissant le coût élevé de l’impression et de la livraison, il n’est pas difficile de comprendre qu’une poignée d’annonces ne peuvent pas couvrir tous les coûts.

De toute évidence, ce journal est un élément essentiel du marketing pour les entreprises locales. Et les bailleurs de fonds gouvernementaux comprennent qu’en aidant les journaux, ils aident également les économies locales et les communautés isolées en gardant les coûts de publicité abordables.

Meta (facebook et la société mère d’Instagram) a bloqué les nouvelles authentiques sur leurs plateformes, mais le gouvernement fédéral a récemment conclu une entente avec Google, de sorte que les nouvelles canadiennes seront toujours trouvées dans les recherches Google. Le Journal, avec sa distribution totale et gratuite, apporte les nouvelles qu’il est important pour les citoyens de connaître à l’échelle locale et régionale — droit dans votre boîte aux lettres !

Pourquoi passer en revue ces détails à la fin de 2023 ?

 Les lecteurs doivent savoir que les gestionnaires et le personnel du Journal du Pontiac travaillent fort pour garder ce journal sain et roulant, avec l’aide de notre député et des représentants municipaux.

Avec de mauvaises nouvelles partout concernant l’avenir de la démocratie, le journalisme est lui-même menacé. Mais dans le Pontiac, nous nous maintenons. Et nous faisons tous partie de ce processus.  Alors, s’il vous plaît magasinez avec nos annonceurs, écrivez des lettres à l’éditeur, continuez à envoyer des suggestions de nouvelles, et, surtout, parlez de ce que vous lisez à tous les niveaux de gouvernement – c’est le rôle que nos lecteurs jouent dans ce grand casse-tête qu’est l’édition de journaux locaux.

Lily Ryan,
Éditeur

REMARQUE : Mme Ryan est née à Pembroke, a fait ses études dans le Pontiac, a obtenu un baccalauréat de l’Université McGill, ainsi qu’un enseignement supplémentaire lors d’un voyage à l’étranger (France, Mexique, Chine). Elle a été impliquée avec le Journal depuis sa création en 1987 et a été rédactrice en chef de 2002 à 2005. Elle a pris possession du journal en 2014. Elle est multilingue (4 langues) et est l’ancienne présidente de l’Association des journaux communautaires du Québec.