Dans les prochains jours, les propriétaires fonciers recevront leur compte de taxe pour l’année 2023. Plusieurs défis attendent les municipalités dans le Pontiac en 2023 : l’inflation, la pénurie de main-d’œuvre, l’augmentation des montant des quotes-parts à verser à la MRC, les travaux routiers, etc. En énumérant les responsabilités municipales, on se rend compte de l’ampleur du fardeau qui incombe au palier municipal. Les situations complexes sont nombreuses et je n’ai même pas encore abordé la question du développement économique ou des services culturels et de loisirs.
L’élaboration d’un budget équilibré pour 2023 au sein des conseils municipaux est une tâche digne des 12 travaux d’Astérix, mais sans potion magique. L’élaboration d’un budget municipal doit venir d’une concertation de tout un conseil formé habituellement de sept personnes qui ont tous d’autres engagements, plusieurs responsabilités et des opinions différentes. Cette année, c’est encore plus difficile. L’inflation, comme l’augmentation du coût de l’essence, a eu des répercussions. Citons que pour 2022 à la Municipalité de Mansfield, le coût supplémentaire qu’aura coûté l’essence est au minimum 60 000 $ de plus que ce qui était prévu. La quote-part des municipalités cette année a provoqué plusieurs réactions. Le vétéran chez les maires dans le Pontiac, Donald Gagnon du Canton de Chichester, a exprimé son mécontentement à la MRC après avoir vu la facture de la quote-part augmentée de 48 %. Pour une population de 350 personnes avec 160 maisons, c’est beaucoup. Je comprends parfaitement sa réaction vis-à-vis de cette facture qui vient alourdir le fardeau fiscal des citoyens. Les impacts sont nombreux. Lorsque j’ai publié en décembre dernier, la décision du conseil municipal du Village de Fort-Coulonge, de fermer la bibliothèque municipale, j’ai rarement reçu autant de commentaires pour un article et c’est compréhensible. Pensons aussi aux problèmes d’aqueduc et d’eau potable qui touchent de nombreuses municipalités (Portage-du-Fort, L’Île-du-Grand-Calumet, Fort-Coulonge, etc.) et qui provoquent plusieurs avis d’ébullition chaque année dans le Pontiac.
Les élus municipaux subissent souvent le « pelletage » des décisions des niveaux supérieurs de gouvernement. Il faut sérieusement se mettre à réfléchir à des solutions à long terme.
Certains citoyens ont parlé de fusion, d’autres d’ententes intermunicipales ou de partage des coûts. Chaque cas est différent, il faut une analyse plus large. Ce ne sont pas des problèmes uniques au Pontiac. La MRC Papineau, la Vallée-de-la- Gatineau ou encore la MRC du Val St-François en Estrie vivent des situations similaires. Le gouvernement provincial, incluant les partis d’oppositions, en concertation avec le monde municipal devraient s’y pencher sérieusement. Disons que c’est en ayant une réflexion, non pas à court, mais à long terme qu’il faut avoir si on veut éviter de voir à nouveau les livres disparaître dans une de nos bibliothèques du Pontiac.