TCO Assemblée des acteurs

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Travailler ensemble sur toute la longueur de la rivière des Outaouais

Deborah Powell

RIVIÈRE DES OUTAOUAIS – La Table de concertation de la rivière des Outaouais (TCO) a tenu une assemblée en ligne des intervenants du secteur de l’eau, le 28 mai, réunissant près de 30 participants. La zone ciblée associée aux travaux du TCO débute en amont du barrage de la Première-Chute à Notre-Dame-du-Nord, au Témiscamingue, et se termine en aval du barrage de Carillon à Saint-André-d’Argenteuil. La zone comprend la voie navigable et une bande de terre de 1 500 m adjacente à la rivière du côté québécois de la rivière des Outaouais.

La mission du TCO est de « promouvoir la discussion et la consultation entre les intervenants afin d’atteindre des objectifs concertés liés aux enjeux concernant la rivière des Outaouais », avec la vision de « remettre la rivière des Outaouais au cœur des décisions et des préoccupations des intervenants qui ont une influence sur son intégrité ».

Le TCO travaille actuellement à la création d’un plan de gestion intégrée pour la rivière des Outaouais. Les questions prioritaires sont les suivantes : inondations, altération de la qualité de l’eau, dégradation des milieux humides, dégradation des habitats fauniques et végétaux.

Janie Larivière, coordonnatrice du TCO, a résumé les objectifs spécifiques identifiés pour chaque question, expliquant que des travaux sont en cours avec le ministre de l’Environnement pour établir des indicateurs mesurables pour chaque objectif. Le plan d’action devrait être prêt en décembre 2024. Entre juillet et octobre 2024, le TCO examinera une ébauche du plan lors d’une tournée régionale des parties prenantes pour une consultation plus approfondie.

Quatre brefs exposés faisaient partie de la réunion. Larissa Holman, directrice des sciences et des politiques de Gestion des rivières des Outaouais, a présenté un aperçu du nouveau bulletin sur les bassins hydrographiques que l’organisation a récemment publié et qui donnait un « C » pour la santé de la rivière. Mme Holman a insisté sur l’interrelation des indicateurs utilisés pour déterminer le résultat, mais en fin de compte, les changements causés par l’homme dégradent la rivière des Outaouais.

Jacob Demers, spécialiste des programmes autochtones et de conservation de L’Isle-aux-Allumettes à Canards Illimités Canada, a décrit les mesures de conservation et de protection prises dans la région du Grand Marais sur l’île Calumet par l’achat de terres et la conservation privée. Il a souligné l’importance de l’Outaouais comme foyer de l’une des plus grandes biodiversités de la province. Le Grand Marais a une grande valeur écologique, notamment en raison de son emplacement stratégique à la périphérie de la rivière des Outaouais, une zone hautement prioritaire pour la conservation de la sauvagine et de ses habitats.

Jean-François Houle, gestionnaire de la conservation et de l’éducation, parc national de Plaisance, a donné un aperçu des mesures prises en réponse aux défis auxquels le parc est confronté, comme les algues bleu-vert, les espèces envahissantes et la perte de couvert forestier en raison de la mort du frêne. Il a souligné la relation entre la santé du parc et ce qui se passe dans les régions environnantes, soulignant qu’ils ont une excellente collaboration avec les municipalités sur ce front. Le maintien de corridors forestiers menant à d’autres aires protégées est également une préoccupation.

De la MRC d’Argenteuil, Josée Lapointe et Geneviève Grenier ont parlé du Sentier d’histoire numérique d’Argenteuil qui invite les usagers à découvrir l’histoire de la région entre Grenville et Carillon sur la rivière des Outaouais qui était autrefois une série de rapides de 21 km de long appelée Quenechouan (grands rapides) par les Algonquins. Rebaptisés Long-Sault par les Français, les rapides ont été engloutis par des tonnes d’eau en 1962 avec l’inondation de plus de 825 hectares de terrain lors de la construction de la centrale de Carillon. Le projet offre un parcours numérique du corridor Long-Sault depuis les périodes précédant le contact avec les Européens jusqu’à aujourd’hui, à l’aide de textes, de cartes et de photos.