Allyson Beauregard
Linda Davis, résidente de Clarendon, a été conseillère pour Ottawa-Carleton de 1994 à 2001, directrice de la Société d’aide à l’enfance d’Ottawa et de Ottawa Housing. Elle a aussi travaillé dans les coulisses de partis politiques. Elle
Allyson Beauregard
Linda Davis, résidente de Clarendon, a été conseillère pour Ottawa-Carleton de 1994 à 2001, directrice de la Société d’aide à l’enfance d’Ottawa et de Ottawa Housing. Elle a aussi travaillé dans les coulisses de partis politiques. Elle
possède une solide expérience comme lobbyiste pour l’obtention de subventions des gouvernements provincial et fédéral.
Obstacles au progrès
Selon Mme Davis, les trois plus gros obstacles au progrès dans le Pontiac sont, premièrement le manque d’un plan cohérent d’interventions (dans des situations comme les tremblements de terre ou quand les communications sont coupés à grande échelle (téléphone et internet). Deuxièmement, le manque de collaboration entre les communautés de la MRC (manque de transparence) et la faible implication des communautés (les citoyens ont besoin de savoir où vont leurs taxes) et finalement, les pertes et le manque d’emplois.« Je suis intéressée par le maintien des emplois actuels, le soutien aux entreprises existantes en leur fournissant des occasions de croissance », précisait-elle, tout en ajoutant qu’il nous faut aussi considérer les emplois disponibles dans les centres urbains près de nos communautés, comme Renfrew, Pembroke et Arnprior.
Fusions municipales
Mme Davis avertit que les fusions municipales forcées par la province sont « une nette possibilité », même si plusieurs personnes ont exprimé des doutes à ce sujet. « Dans le Pontiac, on retrouve six conseillers et un maire, donc nous avons 126 politiciens rémunérés pour représenter environ 14 000 citoyens. Croyez-vous qu’il y a trop de politiciens ? Moi, je le crois. Et donc, je crois qu’il faudrait envisager une forme ou l’autre de fusions municipales », expliquait-elle. Elle fait remarquer que seulement deux personnes représentaient le Pontiac, avec le double de la population actuelle, quand elle travaillait comme conseillère régionale.
Elle insiste sur le fait que la population du Pontiac doit devancer la province, tenir ses propres discussions et développer ses propres solutions.
« Ceci a déjà commencé à arriver à Clarendon et à Shawville avec le partage des services de bibliothèque et d’incendie. Cela nous donne de la force de travailler en groupe, d’avoir un plus grand nombre de payeurs de taxes et d’éviter le dédoublement des services. L’achat en commun de grandes quantités de sable et de gravier au lieu de petites quantités par chaque municipalité permettrait des économies d’échelle considérables », ajoutait-elle.
Secteurs de croissance
Mme Davis se dit très confiante et espère que le Groupe tactique d’intervention (SWAT) sera en mesure de stimuler la croissance dans la région étant donné que ce groupe inclut des gens de la communauté d’affaires, des représentants des ministères et plusieurs organisations qui travaillent ensemble dans un but commun.
En concentrant le développement touristique du Pontiac sur l’important bassin de population de la région de la Capitale nationale, Mme Davis croit réaliste d’envisager le développement de cette industrie. Elle ajoutait toutefois que, jusqu’à ce que la révision de l’ALÉNA ait été terminée, plusieurs investisseurs
retardent leurs investissements jusqu’au moment où on saura quels secteurs seront affectés et les conséquences de la nouvelle entente. Elle déclarait aussi qu’elle aimerait que l’industrie manufacturière fasse l’objet de plus de promotion et de développement.
Pour attirer de nouveaux investissements
Selon Mme Davis, pour attirer de nouveaux investisseurs, il est essentiel d’améliorer nos systèmes de communications et nos routes : « Si vous regardez l’état actuel de la route 148, la situation n’est pas très attrayante avec les travaux de construction qui produisent des bouchons de circulation aux deux entrées du Pontiac ».
« Il nous faut être compétitif », insistait-elle, donnant l’exemple de la nécessité d’allonger la portion à quatre voies sur la route 148 vers l’ouest et l’amélioration du service d’autobus pour offrir un meilleur système de transport en commun (plus d’autobus, de trajets…)
En améliorant ces domaines, davantage de citoyens et d’entreprises vont être intéressés à s’établir dans notre région ce qui, en retour, incitera les gouvernements à injecter plus de fonds dans nos institutions et nos services, résumait-elle.
Dépotoir nucléaire
Mme Davis déclare qu’elle est « extrêmement prudente » quand il s’agit du projet
des Laboratoires nucléaires canadiens de construire un site d’entreposage permanent de déchets nucléaires près de la rivière des Outaouais à Chalk River. Elle insiste sur la nécessité d’obtenir des avis scientifiques indépendants supplémentaires pour déterminer si le projet est sécuritaire pour les humains et pour l’environnement.
« Si ces substances contaminaient nos systèmes d’approvisionnement en eau, ce serait plus que catastrophique. Je n’aime pas ce projet et je crois que tous sentent intuitivement que ce projet comporte des lacunes importantes »,
conclut-elle. (LT)