C’est avec beaucoup d’attention que j’ai écouté le débat des candidats-préfets sur Facebook.
C’est avec beaucoup d’attention que j’ai écouté le débat des candidats-préfets sur Facebook. J’ai trouvé que les sujets abordés, la création d’emplois, les développements touristique et économique de notre région pour ne citer que ceux-là, étaient de bons sujets au cœur de notre actualité. Je me demandais cependant comment l’on pouvait miser sur ces projets sans miser en même temps sur la
qualification d’une main-d’œuvre locale.
Est-ce vraiment une solution que d’importer une main-d’œuvre d’ailleurs alors que l’on sait qu’encore trop souvent, les gens trouvent ici leur expérience suffisante pour finalement s’expatrier? En ce moment même, au sein de nos institutions, on délocalise certains de nos emplois alors que des gens cherchent à se qualifier et que rien n’est vraiment fait pour les aider. Alors que la plupart des spécialistes en foresterie s’accordent pour dire que nous avons dans le Pontiac une richesse et une biodiversité uniques au Québec, nous avons perdu, dans ce domaine, notre expertise et nos experts. Des centres de formation et de recherches se sont
développés ailleurs alors que nous avions ce qu’il fallait ou même plus.
Ici, la recherche et la formation devraient être au cœur de nos préoccupations, la base même de notre vision parce que les emplois viendront ensuite. La Chine forme le plus grand nombre d’ingénieurs au monde. Regardez où elle en est actuellement. Ici, nos écoles se vident et l’on reste surpris. Ne faudrait-il pas offrir des programmes stimulants et innovants et si vraiment, les gens doivent se former ailleurs, ne faudrait-il pas les inciter à revenir pour que l’on puisse tous bénéficier de cette toute nouvelle expertise ?
Nous avons ici des entreprises locales qui se font évincer au profit de compagnies extérieures dont le rendement et la productivité ne sont pas nécessairement plus compétitifs et pour lesquelles les économies annoncées ne
correspondent pas au bilan budgétaire établi. Nous avons ici des ingénieurs, comptables,
évaluateurs, etc., une main-d’œuvre qui ne demande qu’à se qualifier et pourtant, de ce côté-là, on ne magasine pas toujours « local », privilégiant souvent le court terme rassurant au long terme assuré.
André Macron
LITCHFIELD