Mo Laidlaw (Traduction N. Lavigne)
Mo Laidlaw (Traduction N. Lavigne)
Municipalité de Pontiac – Une trentaine de résidents assistaient à la séance régulière du Conseil du 11 juin qui se tenait à la caserne des pompiers de Breckenridge, le centre communautaire de Luskville étant utilisé par le ministère de la Sécurité publique (MSP) pour les services d’aide liées aux inondations.
Plusieurs personnes ont soulevé la question des chemins inondés qui ont mené à des évacuations bien que les résidences soient demeurées au sec, en particulier sur les chemins Sapinière et Bord de l’Eau. Mariève Beaulieu a demandé s’il existait une subvention du MSP pour remonter les chemins. Luis Garneau a suggéré que la municipalité contribue à payer pour ces travaux puisqu’elle est propriétaire de plusieurs lots (non utilisables) qui sont situés sur le chemin Bord de l’Eau. (Ces lots abandonnés ne peuvent pas être vendus ou utilisés pour construire mais si le chemin était élargi, il pourrait possiblement devenir un chemin municipal.) Sandy Hollis a souligné que les lots abandonnés contribuaient à la pollution visuelle, étaient utilisés pour des fêtes et du camping non autorisés, ainsi que pour des décharges de déchets. Certains chalets endommagés en 2017 ont été abandonnés et sont en état avancé de pourriture.
—– Ré-intégration et nettoyage
D’autres résidents ont des problèmes pour le raccordement hydroélectrique bien que leurs résidences soient au sec, et ont exprimé leur frustration quant aux délais pour l’accès aux bacs pour les débris liés aux inondations. La municipalité avait d’abord suggéré aux résidents de louer directement ces bacs pour ensuite se faire rembourser par le MSP afin de réduire le transport de matériel et d’éviter l’utilisation par les personnes non-autorisées. Le MSP a cependant confirmé depuis que les propriétaires de chalets ne seraient pas remboursés pour cette dépense, et certains contracteurs n’acceptent de louer ces équipements qu’à des compagnies ou imposent des conditions sur les matériaux à y être déposés. Afin de palier à cette situation, la municipalité va maintenant louer des bacs pour les fournir aux résidents. Cependant, les coûts estimés étant de l’ordre de 80 000 $ pour trois semaines, un appel d’offres sera nécessaire ce qui implique un court délai.
Le ramassage des sacs de sable avec le chargeur et les camions municipaux a débuté le 15 juin dans le quartier Cedarvale et les activités progresseront vers l’ouest jusqu’à Quyon. L’horaire sera affiché sur les médias sociaux et le site internet de la municipalité. Des bénévoles seront nécessaires pour déplacer les sacs de sable sur le bord des propriétés. Le contenu mouillé est considéré comme étant contaminé. Le sable sera déposé à l’Écocentre et utilisé l’hiver prochain pour l’entretien des chemins.
Des équipements lourds seront loués auprès de compagnies locales pour retirer la digue à Quyon au coût de 52 600 $ plus les taxes. Les roches seront utilisées pour continuer les travaux amorcés l’an dernier sur le chemin River.
—– Coûts des inondations
Lise Philippe a demandé quel était le coût des inondations pour la municipalité. La mairesse Joanne Labadie a indiqué que le MSP rembourse 75% des coûts pour le sable, les camions, les bacs et le temps supplémentaire fait par les employés municipaux, etc. En date du 11 juin, les coûts associés aux inondations s’élevaient à environ 400 000 $.
Sherril Noble soulève l’enjeu de la perte de valeur des résidences situées dans les zones inondées. Mme Labadie est d’accord, ajoutant qu’elle a discuté de cette question avec le député Will Amos et le ministre provincial responsable de l’Outaouais, Mathieu Lacombe. Elle ajoute que « Pontiac est 40% Parc de la Gatineau et 40% zone agricole; les terrains riverains étaient traditionnellement les meilleurs endroits pour la croissance résidentielle, où pourront maintenant s’établir les nouveaux résidents? ».
—– Nécessité d’améliorer les communications
Camille Beaufort s’est dite impressionnée par la participation de la communauté pour aider lors des inondations mais croit que la communication a été déficiente avec les commissions scolaires pour l’annulation des circuits d’autobus à cause des chemins inondés, et que personne n’assurait un suivi concernant les familles qui ont dû être déplacées plusieurs fois.
Sheila McCrindle réitère qu’il y a eu des lacunes en communication en dépit du fait que cet aspect était un élément prioritaire identifié dans le rapport de Jean Perras sur les inondations de 2017 et qui a été déposé au Conseil en août 2018. Mme Labadie lui rappelle que Dominic Labrie a quitté en août dernier et n’a été remplacé qu’au milieu de la crise. La municipalité vise à mettre à jour fréquemment son plan d’intervention en situation d’urgence puisqu’on peut présumer que les inondations seront des situations récurrentes.
—– Autres dossiers
La municipalité prendra possession de la propriété située au 1075 chemin Saphir pour le montant de 1$ suite aux inondations de 2017.