C’est le 29 mars 2019 qu’une vingtaine d’associations de la société civile ont adressé une lettre aux élu.e.s de l’Assemblée nationale pour signaler leur opposition à deux projets présentement à l’étude qui menacent de contaminer la source d’eau potable de millions de personnes.
C’est le 29 mars 2019 qu’une vingtaine d’associations de la société civile ont adressé une lettre aux élu.e.s de l’Assemblée nationale pour signaler leur opposition à deux projets présentement à l’étude qui menacent de contaminer la source d’eau potable de millions de personnes.
À Chalk River (ON), les Laboratoires nucléaires canadiens (LNC) projettent la construction d’un dépotoir nucléaire où serait empilé un million de mètres cubes de déchets radioactifs, à moins d’un kilomètre de la rivière des Outaouais, sur le flanc d’une colline dans une zone marécageuse et sismique.
À Rolphton (ON), c’est le réacteur nucléaire NPD et le sous-sol de la centrale qui seraient remplis de béton, cette fois à quelques centaines de mètres de la rivière des Outaouais. Le gouvernement canadien a toujours promis de démanteler ses réacteurs nucléaires pièce par pièce pour les entreposer dans des sites
d’enfouissement en profondeur et à remettre le site dans son état naturel d’origine. Abandonner sur place le réacteur nucléaire serait un recul pour la santé et la sécurité publiques.
Les LNC, un consortium d’entreprises privées, proposent les solutions les plus
dangereuses, les moins dispendieuses et les plus expéditives pour gérer l’héritage radioactif du gouvernement du Canada.
Selon de nombreux experts, des élus provinciaux ou fédéraux et des membres des Premières Nations qui ont participé aux audiences publiques de la Commission canadienne de sûreté nuclaire, ces deux projets contreviennent aux normes de sécurité de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Une
contamination radioactive des eaux souterraines et de la rivière des Outaouais serait inévitable.
Puisque les déchets nucléaires continueront de se désintégrer pendant des centaines de milliers d’années et qu’ils constituent un risque très grave pour la population, il importe que le gouvernement du Québec intervienne afin de protéger les intérêts des Québécoises et des Québécois, pour exiger une gestion sécuritaire des déchets radioactifs et pour assurer la protection des sources d’eau potable de millions de personnes.
Elssa Martinez, Association des
propriétaires de chalets de Fort William (OFWCA)
Réal Lalande, coordonnateur, Action Climat Outaouais (ACO)
Ginette Charbonneau, physicienne, Ralliement contre la pollution
radioactive (RCPR)
Gilles Provost, Ralliement contre la pollution radioactive (RCPR)