La lettre du député de Pontiac William Amos dans l’édition du 16 décembre vante la création d’un “processus d’engagement inclusif” pour “moderniser la politique
La lettre du député de Pontiac William Amos dans l’édition du 16 décembre vante la création d’un “processus d’engagement inclusif” pour “moderniser la politique
canadienne en matière de déchets radioactifs” et promouvoir “des solutions de gestion à long terme en alignement avec les meilleures normes et pratiques internationales”. Une stratégie nationale de gestion des déchets est ce que beaucoup pressent son gouvernement d’élaborer depuis des années. Mais M. Amos trompe les citoyens par plusieurs choses dites et non dites dans sa lettre.
D’une part, il déclare que le but est de “développer la politique existante”. En fait, il n’y a pas de politique actuelle, seulement un contrat privé d’un milliard de dollars avec SNC-Lavalin. Les Libéraux ont confié à la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) le pouvoir de mettre en œuvre le plan de gestion des déchets radioactifs du Canada.
La SGDN déclare qu’elle mènera un dialogue pour élaborer une stratégie intégrée de gestion des déchets radioactifs grâce à “une collaboration étroite des propriétaires et des producteurs de déchets, des peuples autochtones et des autres Canadiens intéressés”. M. Amos décrit la SGDN
comme une organisation à but non lucratif d’apparence inoffensive, mais la SGDN est composée de propriétaires et de producteurs de l’industrie nucléaire
eux-mêmes très rentables. Est-il difficile pour eux de “collaborer" avec eux-mêmes ?
Enfin, M. Amos affirme que l’énergie nucléaire jouera un rôle important pour aider le Canada à atteindre ses objectifs en matière d’émissions. Mais les faits sont tout autres : les “réacteurs modulaires” qu’ils veulent développer sont extrêmement coûteux, scientifiquement non prouvés et devraient prendre plus de 10 à 15 ans pour être achevés – trop tard pour fournir le gros du travail que notre gouvernement doit faire maintenant pour atteindre les objectifs de 2030. Ils produisent également peu d’énergie par rapport à d’autres formes d’énergie renouvelable, ainsi que des déchets très toxiques.
N’hésitez pas à participer à la consultation avec d’autres Canadiens et peuples autochtones qui demandent depuis longtemps au gouvernement de joindre le geste à la parole : rendez-vous sur www.radwastereview.ca. Dites-leur que vous souhaitez que le gouvernement élabore une véritable politique de gestion des déchets nucléaires qui donne la priorité à la sécurité, se fonde sur les meilleures pratiques et soit réglementée par un organisme de contrôle impartial. Dites-leur que vous voulez qu’ils cessent de subventionner l’énergie nucléaire sale et les combustibles fossiles et qu’ils investissent plutôt dans les énergies
renouvelables et durables afin de respecter réellement nos obligations en matière de réduction des émissions de carbone et de protection des personnes et de la planète, une fois pour toutes.
Denise Giroux
CANTLEY