« Le statu quo » dit Postes Canadamalgré l’annonce
du mandat de grève du syndicat
Djeneba Dosso
OTTAWA – À compter du 4 novembre, les Canadiens seront accueillis par une affiche « Ouvert » à leur bureau de poste local, malgré l’incapacité de Postes Canada et du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) à s’entendre.
Le 25 septembre, Postes Canada a présenté à son syndicat une proposition détaillant son objectif de « protéger et d’améliorer ce qui est important pour les employés, dans les limites des contraintes financières de la Société, tout en apportant les changements nécessaires pour mieux servir les Canadiens et les entreprises canadiennes dans le marché exigeant de la livraison de colis d’aujourd’hui ». Leur proposition a rapidement été accueillie par des contre-propos du STTP le 7 octobre, ce qui a ramené les parties dans les
négociations.
Le 25 octobre, le syndicat a annoncé un mandat de grève après l’expiration d’une période de conciliation de 60 jours, avant une période de réflexion de 21 jours, qui s’est terminée le 2 novembre. Les deux parties qui ont entamé des négociations il y a un an, en novembre 2023, n’ont pas encore conclu de terrain d’entente. Le point d’ébullition devait avoir lieu le 4 novembre, lorsque l’une ou l’autre des parties serait en mesure d’initier un conflit de travail.
« Nous apprécions grandement la confiance que les clients nous accordent pour assurer la réalisation de leur entreprise, et nous comprenons que la planification saisonnière est effectuée des mois à l’avance », a déclaré Postes Canada dans un communiqué de presse le 25 octobre. La déclaration assurait aux clients que le préavis requis de 72 heures serait donné en cas d’interruption de travail.
Une déclaration mise à jour le 3 novembre se lisait comme suit : « Les parties restent à la table… Tout au long de ces négociations avec le STTP, notre objectif a toujours été de conclure des ententes négociées, sans interruption de travail. Ainsi, les heures normales de bureau sont observées. »
Les deux parties ont continué de concentrer leurs énergies sur la recherche d’une solution, étant donné qu’une grève déclencherait inévitablement un effet d’entraînement.
« Une interruption de travail aurait des conséquences importantes pour les entreprises que nous servons et les millions de Canadiens qui dépendent de Postes Canada, tout en aggravant la situation financière déjà grave de l’entreprise », poursuit le communiqué.
Postes Canada était confiante qu’elle serait en mesure de s’entendre avec son syndicat avant la fin de la période de réflexion, mais malgré cet optimisme, en date du 4 novembre, les deux parties restent à la table alors que les négociations se poursuivent.