L’annonce de la désignation de Fort-Coulonge/Mansfield comme « Village-relais » par le gouvernement du Québec, marque un positionnement stratégique d’une importance capitale pour cette communauté dans le Pontiac. Pour la première fois au Québec deux municipalités se sont associées pour obtenir cette désignation, ce qui démontre une vision commune qui devra miser sur le travail collectif dans son développement futur.
Un élément intéressant dans le cadre de cette annonce dans le communiqué du gouvernement du Québec, provient du fait que cette désignation a été obtenue, par les caractéristiques de cette communauté, dont le fait qu’il s’agit de la dernière communauté francophone sur la 148, avant l’Ontario. Cet élément, souligné de manière marquée dans le communiqué du gouvernement, est significatif pour les responsables de l’industrie touristique dans le Pontiac. Ce n’est pas la capacité de servir les clients en anglais ou de manière bilingue ici qui est souligné, mais d’avoir l’aptitude et la responsabilité de le faire aussi en français. La valeur liée à la francophonie pour Fort-Coulonge/Mansfield n’a jamais été exploité à son plein potentiel, il s’agit pourtant d’un élément clé, démarquant cette communauté dans le Pontiac. Ce qui devrait aussi servir à l’avenir à obtenir des emplois provenant des ministères du gouvernement du Québec dans la décentralisation annoncée à Maniwaki. Les élus locaux, incluant la préfète Jane Toller, doivent miser sur cette caractéristique dans leurs démarches auprès du gouvernement québécois.
L’autre élément, touche la notoriété, souvent trop restreinte de cette communauté. Lorsqu’on sait que Fort-Coulonge était inscrit sur les cartes de la Nouvelle-France de la fin des années 1690, le roi « Soleil » Louis XIV à lui-même assurément vu sur une carte ce poste de traite qui était un lieu stratégique et d’affaires à l’époque. Près de 350 ans plus tard, lorsqu’on parle de Fort-Coulonge/Mansfield ailleurs au Québec, plusieurs ne connaissent ni le lieu, ni son emplacement. Même si la démarche de devenir « Village-relais » semble bien peu de choses, elle marque un positionnement et surtout une vision à moyen terme, qui dépasse le projet d’un seul politicien. La démarche de désigner Fort-Coulonge/Mansfield comme « Village-relais », provient de deux visions communes des conseils municipaux qui étaient à l’époque sous Gilles Dionne à Mansfield et Gaston Allard à Fort-Coulonge, qui a été poursuivi.
C’est donc une excellente nouvelle pour Fort-Coulonge/Mansfield, mais beaucoup de travail reste à faire. À Fort-Coulonge, beaucoup de travaux et d’efforts seront nécessaires pour améliorer les infrastructures et le paysage de ce village. La concertation des intervenants des deux municipalités devront aussi être plus fréquente. Pour le moment, ce projet est tout de même un exemple à suivre dans le Pontiac, de deux communautés qui ont réalisé un projet concret.