Plus de 1 $ million pour nettoyer une mine abandonnée à Grand-Calumet

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Allyson Beauregard (tr. L. T.)

ÎLE-DU-GRAND-CALUMET – La Municipalité de l’Île-du-Grand-Calumet tenait une soirée d’information à la salle municipale le 22 juin dernier au cours de laquelle des représentants du ministère des Ressources naturelles (Québec) et WSP Canada, une firme de services

Allyson Beauregard (tr. L. T.)

ÎLE-DU-GRAND-CALUMET – La Municipalité de l’Île-du-Grand-Calumet tenait une soirée d’information à la salle municipale le 22 juin dernier au cours de laquelle des représentants du ministère des Ressources naturelles (Québec) et WSP Canada, une firme de services
professionnels, donnaient des renseignements et répondaient aux questions à propos du projet de réhabilitation du site de la mine abandonnée sur l’Île.
Carl Gauthier, vice-président adjoint de WSP Canada, la compagnie
responsable d’analyser le site et de
réaliser une partie du projet, et Philippe Lafrance du MRN ont expliqué que des études réalisées sur le site à l’automne 2013 avaient permis de constater que les eaux de surface et les eaux souterraines, le sol et l’environnement autour de la mine étaient affectés par celle-ci: « Les résidus miniers (tailings) sont considérés comme dangereux à cause du ruissellement quand l’eau traverse ces résidus, qui peuvent aussi, avec le temps, produire des acides. Ce site est considéré comme dangereux pour la santé et la sécurité et aussi pour l’environnement », expliquait M. Gauthier.  Il ajoutait que, bien que des analyses de l’eau des résidences
avoisinantes n’aient démontré aucun problème, il existe un risque élevé de contamination de la nappe phréatique.
La solution proposée: l’installation d’une membrane de glaise pour couvrir le site afin de limiter
l’infiltration de l’eau. Le site
abandonné sera divisé en trois secteurs. Le secteur A inclut un milieu humide qui sera préservé, le secteur B, un important amas de tailings, et le secteur C. Pour stabiliser le tas de tailings et en réduire la hauteur dans le secteur B, afin qu’il soit possible de le recouvrir
complètement, entre 150 et 180 mille mètres cubes de ces résidus seront apportés au site C. Une fois les travaux complétés, 700 mètres de clôture seront installés pour isoler les zones dangereuses.
Plusieurs résidants se sont dit inquiets de la perte d’habitat des hirondelles qui nichent sur le site B.  M. Gauthier a expliqué qu’il est prévu de réaliser un nouvelle
structure de ciment pour répondre aux besoins de ces oiseaux.
En réponse à un participant qui voulait savoir qui allait payer pour ce projet de 1,1 million, M. Gauthier a expliqué que, étant donné que la mine est considérée comme un site abandonné, c’est la Province qui payera pour les travaux grâce à un programme spécial du MRN: « C’est un héritage du passé, quand
l’absence de règlements permettait à une minière de simplement
abandonner un site sans le restaurer.  Ce genre de situation ne se
produira plus à l’avenir: les
nouveaux règlements obligent les minières à fournir, dès les deux
premières années d’opération d’une mine, les sommes qui seront
nécessaires pour la réhabilitation du site une fois que la mine cessera ses opérations », précisait M Gauthier.
Un résidant de l’Île, M. Donald Scully, remettait en question la nécessité d’effectuer des travaux à cet endroit: « Les tailings sont là depuis plus de 30 ans, pourquoi changer cela maintenant? ». M. Gauthier a répondu en précisant que des données fiables avaient
permis de constater que l’eau, le sol et l’environnement étaient affectés par ces résidus: « Nous avons aussi détecté la présence de plomb. Nous comprenons que ce site a été abandonné depuis longtemps et qu’il fait partie du paysage, maintenant. Mais notre intervention fait partie d’un programme plus vaste avec des règlements pour protéger les populations et l’environnement des dangers potentiels. Si le site ne présentait aucun danger, il serait inutile d’y intervenir, mais, à cause du potentiel de risques, nous devons trouver une solution », conluait M. Gauthier.
WSP est en cours d’autorisation de la part du MRN pour commencer les travaux de restoration qui devraient débuter en septembre avec le transport des matériaux du site B au site C.