Parole donnée doit être tenue!

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Les productrices et les producteurs laitiers canadiens en ont assez d’attendre et ne
veulent plus le faire en silence.

Les productrices et les producteurs laitiers canadiens en ont assez d’attendre et ne
veulent plus le faire en silence.
Le gouvernement du Canada a accordé des concessions importantes dans le cadre de trois ententes commerciales successives : l’Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Europe, l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) avec la région de l’Asie-Pacifique et le
nouvel Accord Canada–États-Unis-Mexique (ACEUM), entré en vigueur le 1er juillet 2020. Ces accords représentent une somme annuelle de 450 millions de dollars de revenus en moins.
De plus, d’ici 2024, ces accords internationaux et les concessions à l’OMC résulteront par le transfert de 18 % de notre production laitière domestique. Les producteurs étrangers fourniront du lait pour les produits laitiers importés qui remplaceront ceux fabriqués avec du lait canadien sur les tablettes des supermarchés.
En 2019, le gouvernement a annoncé une enveloppe d’indemnisation pour l’AECG et le PTPGP sous forme de paiements directs aux producteurs et échelonnés sur une période de 8 ans. Un premier paiement a été fait en 2019, mais depuis c’est le silence. Pas de paiement, pas d’échéancier de paiement non plus, même pas pour l’année en cours – l’incertitude règne!
De plus, le gouvernement s’est engagé à indemniser les producteurs laitiers de façon pleine et entière pour l’ACEUM. À ce jour, aucun détail n’a été annoncé.
Pas facile de faire un budget, de payer ses dettes ou de prévoir des investissements dans de telles conditions!
La pandémie n’a pas été sans affecter les producteurs laitiers. Malgré les ajustements que nous avons dû déployer, nous avons tout de même subi des pertes. Toutefois, nous n’avons demandé aucune aide financière du gouvernement liée à la pandémie, contrairement à d’autres pays comme les États-Unis, où les agriculteurs ont bénéficié d’un plan de sauvetage de plusieurs milliards de dollars.
Les producteurs laitiers canadiens continuent de gérer les effets négatifs de la pandémie, mais les impacts des accords commerciaux sont de plus grande envergure et auront des effets à plus long terme.
Nous rappelons au gouvernement son engagement d’atténuer l’impact de ces concessions sur notre industrie. Le temps est venu de passer de la parole aux actes!
Quelle est la position de votre député face à cet enjeu; avec les familles de producteurs laitiers ou en faveur de l’inertie d’Ottawa?
La question mérite une réponse!

Pierre Lampron
Président, Les Producteurs
laitiers du Canada