Je me demande souvent à quel point la situation des infrastructures dans le domaine des télécommunications, incluant le système de distribution de l’électricité dans le Haut-Pontiac, est connue ailleurs. Récemment, Hydro-Québec a rencontré les élus de la région. On a pu sentir le malaise de certains représentants de la Société d’État à la suite de la panne de courant durant les froids extrêmes. Le système d’Hydro-Québec dans le Haut-Pontiac est synchronisé avec l’Ontario, phénomène unique au Québec et qui ne date pas d’hier. Comment se fait-il qu’une telle situation soit demeurée méconnue et perdure encore aujourd’hui?
J’adore mon métier, j’ai la chance de discuter des grands sujets d’actualité local, de parler de la réalité des gens d’ici, mais aussi de vivre des moments hallucinants. Ma conversation téléphonique à la fin du mois de février avec un résident de L’Isle-aux-Allumettes en direct à la radio est un bel exemple. À la fin de février, après s’être remis de cette panne de courant durant les froids extrêmes, les résidents d’un de ces secteurs, ont vu le téléphone être défectueux, empêchant ceux-ci de contacter les services d’urgences. Une fois la ligne téléphonique rétablie, j’ai réalisé une conversation pour connaître l’état de la situation. Durant l’entrevue téléphonique, un technicien de Bell est apparu dans la conversation: « Bonjour, vous êtes au 308 ». « Je suis en entrevue en direct avec un média pouvez-vous me laisser finir », a répondu David Gillespie, résident de l’endroit, visiblement agacé par la situation. Évidemment, c’est un hasard extraordinaire, mais le technicien de Bell aurait dû vérifier avant, si le client en question était en conversation. Ce moment croustillant à la radio, était quand même une belle preuve de la mauvaise qualité du service. À la suite de l’incident, des techniciens sont apparus et maintenant, M. Gillespie est branché directement à la fibre optique. Est-ce que la réponse de Bell aurait été aussi rapide sans cette couverture médiatique? Sachant que les problèmes étaient récurrents depuis quatre ans, il est clair que l’attention médiatique a provoqué en partie ce changement.
À l’heure des besoins dans le domaine des nouvelles technologies, il sera primordial d’avoir des infrastructures adéquates pour ne pas freiner le développement de la région.
Parfois, certains, incluant des politiciens locaux, me disent : « François, je vais contacter un plus grand média pour dénoncer cette situation ». Très bonne idée, mais les résultats sont rares. Ces médias ont d’autres communautés à desservir et des ressources restreintes. Ce sont surtout les messages qui doivent être portés haut et fort. Que ce soit à l’Assemblée nationale, à la Chambre des communes, dans une lettre ouverte dans un média ayant un rayonnement provincial ou dans nos médias locaux, que les élus et les leaders de notre communauté feront connaître ses problématiques uniques au Pontiac.