Nos infirmières, nos héroïnes

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Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist

Les dernières semaines dans le Pontiac ont démontré que la région n’était pas à

Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist

Les dernières semaines dans le Pontiac ont démontré que la région n’était pas à
l’abri de la pandémie de COVID-19. Les cas confirmés au sein de nos écoles, la réduction des heures d’ouverture de commerces essentiels et surtout l’éclosion à l’Hôpital du Pontiac, ont fait se rendre compte que le virus pouvait, plus que jamais, venir perturber notre quotidien. J’ajouterais aux événements, le nombre de personnes qui se sont rendus passer des tests et le stationnement rempli à pleine capacité au CLSC ont créé du stress au sein de la communauté.
L’annonce de l’éclosion à l’Hôpital du Pontiac a été vécu comme un moment
d’angoisse, de vulnérabilité où nous pouvions imaginer le pire. Même en conférence de presse virtuelle, on pouvait sentir ce stress chez les gestionnaires du CISSS de l’Outaouais, mais je dirais même au sein des médias locaux qui assistaient à la rencontre. Présent à la radio, j’ai reçu lors de l’annonce de cette éclosion, 27 courriels et une dizaine d’appels de la part du public qui voulait connaître l’ampleur de la situation. Les procédures étaient pourtant enclenchées et l’expérience des autres hôpitaux qui ont vécu des situations similaires étaient prises en compte. Pourtant nous ressentions l’inquiétude qui provenait du fait que des résidents de la région et surtout nos employés de notre hôpital communautaire, étaient touchés par les risques que représentent une éclosion.
La tension, le stress, les changements d’horaire, les imprévus, les risques liés à la maladie ne sont que quelques facteurs auxquels sont confrontés les professionnels de la santé qui doivent travailler dans la zone COVID-19 de l’Hôpital du Pontiac. Les infirmières avec lesquelles j’ai eu la chance de parler m’ont dit passablement la même chose, ce n’est pas pour le moment de trop penser. « On est tanné, mais pour le moment qu’on peut faire une différence, donc je vais faire tout ce que je peux », s’est exclamé une infirmière avec qui j’ai eu la chance d’échanger. Rien dans sa voix et dans son attitude ne semblait vouloir changer son désir d’aider les individus et les familles touchées par l’éclosion. Je ne peux qu’applaudir la demande du député provincial André Fortin qui demande au gouvernement d’envoyer d’urgence des professionnels supplémentaires en Outaouais. « Pour permettre à nos professionnels de la santé de respirer, pour que les gens soient traités ici, pour qu’on retrouve bientôt une certaine normalité », a expliqué M. Fortin. Certains y ont vu une stratégie politique, personnellement j’y vois surtout une façon pragmatique de venir démontrer l’appui du gouvernement du Québec envers nos professionnels de la santé.
Le personnel hospitalier à toute mon admiration pour ce qu’ils font depuis plus d’un an. Étant donné que nous connaissions les membres du personnel hospitalier parfois même par leur prénom, que nous savons qu’elles sont et seront confrontées à des situations hors du commun, ces raisons devraient nous suffire afin de suivre les règles de sécurité sanitaire.